Oktobre rose les libère des contraintes du quotidien

Valérie Crespin, présidente d’Oktobre rose, porte le T-shirt de l’association. / © E.B.

L’association Oktobre rose a tout de suite fait remonter les inquiétudes lorsque certains services du Centre hospitalier étaient sur la sellette. Zoom sur cette petite association qui, depuis 2019, facilite le quotidien des Calédoniens du Nord atteints d’un cancer.

Les habitants du Nord qui tombent malades peuvent compter sur l’association Oktobre rose, avec un K pour Koumac. La petite équipe de quatre bénévoles se démène depuis quatre ans pour épauler les Calédoniens atteints d’un cancer. « C’est destiné à toutes les personnes malades« , précise Valérie Crespin, la présidente.

L’association ne lutte pas contre la maladie car elle n’en a pas les capacités. En revanche, elle aide les personnes concernées à se débarrasser des tracas du quotidien. « On apporte une aide aux malades pour qu’ils se sentent mieux, qu’ils se concentrent sur la maladie, les actions à mener, les rendez-vous médicaux. Nous, on essaye d’améliorer leur qualité de vie », dévoile Valérie Crespin.

Ça peut être des documents administratifs à remplir, une aide alimentaire, l’achat de carte téléphonique, des heures de ménage, un coup de débroussailleuse, prendre des chambres d’hôtel, envoyer les enfants en vacances ou encore la création d’un compte WhatsApp lorsque les patients sont évasanés et qu’ils veulent donner des nouvelles à la famille. L’association leur permet de se libérer l’esprit.

DERNIER RECOURS

« Les gens qui nous contactent, c’est qu’ils en ont vrai- ment besoin. On est le dernier recours quand ça devient trop difficile à gérer pour eux. » Certaines personnes sont obligées d’arrêter de travailler et commencent à connaître des difficultés financières. D’autres vont le cacher à leur famille et n’ont donc plus personne vers qui se tourner. Valérie Crespin voit tous les cas de figure. « J’ai une famille qui m’a appelée car elle n’avait pas les moyens de payer le forfait hospitalier journalier. Jusqu’ici, ils s’arrangeaient en faisant des bingos, mais là, ils n’y arrivent plus. J’ai aussi eu une dame de Bélep qui avait besoin de courses car elle était chez son frère depuis deux mois et il fallait qu’elle participe. »

Pour financer ses actions, Oktobre rose se mobilise, vend des T-shirts, recherche des sponsors. Sa marche colorée s’est tenue, lundi 2 octobre, à Koumac. D’autres rendez-vous sont programmés comme la marche à Ouégoa le 17 octobre, et l’après-midi de sensibi- lisation le 20 octobre, à Pouébo. L’association peut compter sur les anciens malades qu’elle a soutenus. Ils viennent toujours prêter main forte dès qu’ils en ont l’occasion.

Edwige Blanchon

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