Dimanche 1er octobre, une vague bleue a submergé la baie de Sainte-Marie, à Nouméa. Près de 5 000 femmes ont marché ou couru pour la bonne cause à l’occasion de la Nouméenne-OPT. Une 18e édition record qui a permis de récolter près de 5,1 millions de francs reversés à la Ligue contre le cancer. L’événement a officiellement lancé Octobre rose, la campagne de communication annuelle destinée à sensibiliser les femmes au cancer du sein.

En 2023, l’Agence sanitaire et sociale de Nouvelle-Calédonie, ainsi que ses partenaires, ont choisi de focaliser leur communication sur la découverte de ses seins. Plusieurs actions sont programmées tout au long du mois par la Ligue contre le cancer, l’association Oktobre rose, le CHT, les provinces, les communes… Avec un seul objectif : que les femmes n’hésitent pas à consulter. « De mère en fille, prenons soin de nos seins », tel est le slogan cette année. « Le dépistage précoce permet un taux de guérison de 90 % », rappelle Viviane Roesch, responsable du dépistage des cancers féminins à l’Agence sanitaire et sociale.

D’où l’importance de faire un focus chaque année sur cette maladie qui peut être soignée si elle est diagnostiquée à temps. Et parfois, quelques gestes simples suffisent. « Plusieurs ateliers d’autopalpation sont proposés pour que les femmes détectent les signes d’alerte qui doivent les amener à consulter. » Plus les femmes connaîtront leur poitrine, plus elles pourront être prises en charge rapidement. « L’autopalpation, c’est comprendre comment son corps fonctionne », ajoute Viviane Roesch. Les anomalies découvertes doivent être contrôlées médicalement.

L’examen de référence étant la mammographie, l’Agence sanitaire et sociale invite les femmes de 50 à 74 ans à se faire dépister tous les deux ans. En 2022, une femme sur deux a utilisé son bon d’invitation. « C’est un taux supérieur à la Métropole, mais ça reste encore insuffisant par rapport à nos objectifs. On se rend compte qu’il y a beaucoup de femmes qui découvrent avec plaisir cette opportunité mais qui n’étaient pas au courant », souligne Viviane Roesch. 15 % des bénéficiaires ne reçoivent pas leur courrier qui est retourné directement avec le motif : « n’habite pas à l’adresse indiquée ». Dans le Nord, les difficultés d’accès aux soins pour certaines femmes constituent également un frein au dépistage.

Edwige Blanchon