Les super pouvoirs de la mangrove

© A.-C.P.
Il y a encore quelques années, la mangrove était davantage considérée comme une poubelle que comme un écosystème fragile aux multiples bienfaits. La vision des pouvoirs publics a évolué.
Mardi 30 avril, les quatre communes du Grand Nouméa et la province Sud ont signé un partenariat, Plan mangrove 2030, qui vise à améliorer son état de santé. « Elle permet de réduire l’érosion, constitue une barrière de protection contre la houle, piège le CO2, représente une zone de pêche pour les populations de bord de mer, une nurserie pour les poissons et les oiseaux, filtrent les polluants… », explique Cyril Marchand, professeur de sciences de la terre et de l’environnement à l’université et responsable du comité de suivi du plan.
Le document prévoit de réaliser une cartographie des mangroves de la province, un suivi de l’état de l’écosystème, la restauration de parcelles à La Coulée, Ouémo, Rivière-Salée et Sainte-Marie, etc. « Les principales menaces pèsent sur les mangroves urbaines. » Afin de les préserver, il faut assurer un bon écoulement et l’oxygénation des eaux et le curage des chenaux. C’est le sens du projet mené à Ouémo, où les digues de Radio État sont en train d’être supprimées (photo). Un autre programme est prévu à Rivière-Salée. La Nouvelle-Calédonie compte 35 000 hectares de mangrove, dont 377 à Nouméa.