[DOSSIER] Sécurité routière : vieux problème, nouveau plan

Fin juin, le gouvernement et l’État relancent la lutte contre l’insécurité routière. Ils misent, entre autres, sur la sensibilisation, la prévention et les contrôles pour combattre les comportements à risque.

Conseil 

La lutte contre l’insécurité routière redevient une priorité trois ans après le départ de la chargée de mission au gouvernement, Heidi Henin. L’exécutif relance le conseil permanent de sécurité, renommé conseil calédonien de sécurité routière. Des représentants du gouvernement, de l’État, de la justice, du Congrès, de la gendarmerie, de la police et des services publics composent cette nouvelle instance. Ensemble, ils doivent élaborer les « orientations stratégiques » qui seront débattues dans des groupes de travail réunissant experts, associations et pouvoirs publics.

Axes 

La politique de sécurité routière s’articule autour de sept axes : l’éducation, la prévention, les contrôles, la répression, les infrastructures, les véhicules et la communication. Le passage du permis de conduire est par exemple un élément, au même titre que l’amélioration du parc automobile. L’exécutif compte sur la rénovation du réseau routier, l’éducation des plus jeunes, la sensibilisation ou la multiplication des contrôles.

Amendes 

Le gouvernement et l’État ne seront pas les seuls contributeurs du plan. La lutte contre l’insécurité routière sera financée par des contrats de développement, un budget alloué chaque année et… les amendes. Les autorités émettent l’hypothèse d’utiliser cette manne financière à partir de 2023. Un fond soutiendrait, par exemple, les associations et leurs actions.

Radars 

L’implantation de radars figure dans la liste des pistes envisagées par le gouvernement. La faisabilité et le coût du projet sont sérieusement étudiés en Nouvelle- Calédonie. Pour l’instant, la question n’a pas été tranchée. L’installation de radars (fixes, de chantier ou embarqués) est imaginée en réponse aux excès de vitesse à l’origine de 73,3 % des accidents en 2022, au même titre qu’une réflexion sur la cohérence entre limitations et état des routes.

Brice Bacquet

©gouv.nc

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