L’école catholique réfléchit aux 50 prochaines années

La Direction diocésaine de l’enseignement catholique (Ddec) fêtera un demi-siècle d’existence de son conseil d’administration, du 9 au 11 décembre à Ko We Kara. Une expo photo et une table-ronde inviteront le public à réfléchir à l’histoire et à la pérennité de l’institution.

« Ce sera d’abord une fête ouverte à tous. » Karen Cazeau espère voir près de 3 000 personnes à Ko We Kara ce week-end, pour célébrer les 50 ans du conseil d’administration de la Ddec, qui sont un euphémisme. « L’enseignement catholique, c’est 179 années dans l’histoire de ce pays, insiste la directrice. Cette école a participé à la construction des hommes et des femmes de ce pays. »

Une expo photo retracera cette histoire et invitera les participants à réfléchir aux 50 prochaines années de vie de l’institution, qui encadre 13 500 élèves dans 61 écoles, collèges et lycées.

Lors d’une table ronde sur l’avenir, Karen Cazeau mènera les débats. « L’enseignement catholique doit faire en sorte d’affirmer encore plus son caractère propre. L’arche nouvelle, c’est croire, espérer, aimer. Ces valeurs doivent guider chaque conseil de classe chaque conseil d’établissement. »

En 2023, la Ddec se lancera dans la mise à jour de son projet éducatif, écrit en 2001, 16 ans avant celui de la Nouvelle-Calédonie. « Il est urgent de se reposer les questions essentielles et de décider de nouvelles orientations, en phase avec l’évolution des élèves et de l’enseignement. »

« PAS DANS LA MÊME LOGIQUE » QUE L’ASEE

De ce point de vue, catholiques et protestants ont fait chemin séparé. La Ddec ne participe pas aux Assises de l’enseignement organisées par l’Asee.  « On n’est pas dans la même logique, explique Karen Cazeau. Nous, on ne parle pas de l’école tout court. Ce qu’on souhaite, c’est faire le point sur nous, sur l’enseignement catholique. »

L’Asee, dont les effectifs sont en souffrance, milite pour une carte scolaire commune. La Ddec continuera de porter sa revendication principale, la création d’un statut de l’enseignement privé, un cadre publique destiné à « pérenniser » les subventions.

Gilles Caprais 

©G.C.