Le permis pour l’emploi, ça aide

Pour conduire, le permis est obligatoire. Le petit document rose coûte cher et cela ne s’est pas arrangé avec l’augmentation des droits d’examen décidée par le Congrès au mois de juin. Petit tour d’horizon de ce que coûte un permis et des dispositifs d’aide.

Le permis, c’est le début de la liberté et des premiers week-ends en vadrouille avec les copains. Mais la liberté a un prix. Celui de la voiture, qui est souvent celle de maman et papa au début, mais aussi celui du permis de conduire. Au-delà des loisirs, le permis est parfois une nécessité pour décrocher un emploi. C’est même de plus en plus le cas. C’est une des raisons pour lesquelles le gouvernement a créé, en 2006, le PPE, permis pour l’emploi.

Ce dispositif, géré par l’agence pour l’emploi à l’époque, permettait aux jeunes de 18 à 26 ans inscrits à des formations professionnelles de bénéficier d’une aide financière. En 2013, avec l’adoption du plan quinquennal de sécurité routière, le gouvernement souhaite favoriser l’obtention du permis de conduire. Certaines estimations montrent qu’environ 25 % des conducteurs roulent sans le précieux sésame. Le taux d’échec élevé, l’accès aux formations et le coût étant des freins importants.

Un permis pour moins de 25 000 francs

Pour un forfait classique de permis B dans une auto-école, comprenant 20 heures de conduite, les différents frais d’examen et le code, il faut compter dans les 120 000 francs. Une somme qui peut être dissuasive lorsque l’on ne dispose pas de gros revenus. Le permis pour l’emploi du gouvernement apporte une aide conséquente puisque la formation revient à 15 000 francs (code et conduite), sans compter les frais d’examen. Au total, en comptant les nouvelles tentatives suite à un échec, ne doivent pas coûter plus de 25 000 francs.

Des frais qui ont justement augmenté avec l’adoption en juin par le Congrès d’une modification des droits d’examen. Si les sommes sont relativement modestes, la pilule est difficile à avaler pour les jeunes, un public particulier touché par les problèmes de vie chère. Les droits d’examen et de brevet sont chacun passés de 1 700 francs à 2 400 francs (4 800 francs pour les deux examens), soit une augmentation de 40 %.

20 auto-écoles conventionnées

Depuis 2013, le dispositif du permis pour l’emploi s’est toutefois élargi afin de toucher davantage de candidats à l’obtention du petit papier rose. Il n’y a donc plus de conditions de ressources, ni d’âge maximum. Seul le critère de l’emploi restreint le PPE. Cela concerne donc les demandeurs d’emploi inscrits en formation professionnelle continue agréée, les apprentis ayant effectué une première année de formation mais aussi les élèves de terminales des baccalauréats professionnels. Pour favoriser l’accès, la DITTT, qui gère le PPE, propose trois sites pour s’informer, au bureau de la DITTT de Nouméa, au bureau des permis de conduire de Bourail et à l’antenne des services du gouvernement à Koné. Les vingt auto-écoles conventionnées peuvent également aiguiller les candidats au permis. Principalement situées sur Nouméa et le Grand Nouméa, on en compte tout de même une à Koné, une à Poindimié et une autre à Houaïlou.

M.D. 

Pour plus d’informations, vous pouvez joindre le bureau de la DITTT de Nouméa au 28 04 48, celui de Bourail au 44 18 51 et l’antenne de Koné au 47 70 70.