Cinq raisons de télécharger l’application Foodbank

D’ici la fin du mois, les Calédoniens pourront participer à la lutte contre le gaspillage alimentaire en utilisant l’application Foodbank. Voici les principales raisons de l’installer sur son téléphone dès qu’elle sera disponible.

 

1/ LUTTER CONTRE LE GASPILLAGE

C’est l’essence même de ce nouvel outil. L’application va donner la possibilité aux commerçants de valoriser leurs invendus au lieu de les jeter à la fin de la journée. « On estime à un tiers la proportion d’aliments qui finit dans les poubelles en Nouvelle-Calédonie. C’est un vrai problème de société », souligne Damien Lannuzel, gérant de Setup, en charge du développement de Foodbank. Croissants, fruits, légumes et sandwichs non désirés bénéficieront d’une nouvelle chance d’être achetés en ligne.

2/ RÉCUPÉRER DES ALIMENTS À PETITS PRIX

S’offrir des produits à prix mini tout en faisant un geste pour la planète. C’est le deuxième avantage de Foodbank. « L’application permet de défendre le pouvoir d’achat des Calédoniens. Ça donne la possibilité aux citoyens d’acheter des produits à prix remisés. »

Les commerces proposeront leurs invendus entre 30 et 50 % moins chers. « On n’est pas aussi drastique que Too Good To Go*, qui impose un tiers du prix. L’idée, ce n’est pas d’assassiner les commerçants. »

3/ DÉCOUVRIR DES PRODUITS ET DES ENSEIGNES

Si beaucoup de commerçants avaient déjà entamé cette démarche « zéro gâchis », comme les boulangeries qui font des remises pour écouler leurs viennoiseries, l’application va leur offrir l’occasion de se faire connaître davantage. « C’est un support de communication digitale qui permet de diversifier sa clientèle. Ils vont gagner en visibilité. » L’équipe commerciale de Setup est en plein recrutement : pâtisseries, boulangeries, snacks, traiteurs, services de gamelle et même fleuristes. « On s’était fixé une vingtaine de commerçants, on a atteint cet objectif », précise Damien Lannuzel.

Parmi les commerces qui ont décidé de se lancer dans l’aventure, on peut citer Les Halles d’Alexandre, Aquavena, les boulangeries Saint-Honoré, les Chocolats Morand ou encore les stations-services. Les grandes surfaces viendront se rajouter par la suite.

4/ MANIER UN NOUVEL OUTIL FACILEMENT

Utiliser l’application est un jeu d’enfant. Il suffit de faire défiler les produits : fast-food, pâtisseries, fruits… Lorsque les utilisateurs ont trouvé leur bonheur, ils l’ajoutent au panier et confirment leur commande. Le commerçant va automatiquement recevoir une alerte. Une fois qu’il l’a validée, le client doit se rendre en magasin et présenter son code de vérification qui sera scanné. Il lui reste à régler sa commande et à repartir avec. « Pour l’instant, on a activé uniquement le paiement lors du retrait en magasin mais l’idée, c’est de pouvoir réaliser rapidement la transaction sur l’application. » Un système de géolocalisation permet de repérer rapidement les commerces qui adhèrent à la démarche.

5/ RASSEMBLER TOUT LE MONDE AUTOUR D’UNE MÊME CAUSE

Centrée pour le moment sur Nouméa et le Grand Nouméa, l’application va se développer rapidement sur tout le territoire. Damien Lannuzel et son équipe réfléchissent déjà à une nouvelle cible. « On a pensé aux cantines scolaires. Plutôt que de jeter les plateaux repas en trop, la cantine pourrait potentiellement les valoriser, ce qui porterait l’application un peu plus loin en Nouvelle-Calédonie. »

L’équipe de Foodbank souhaite créer une « vraie communauté » autour du gaspillage alimentaire. Apporter des conseils sur ce qu’on peut faire avec un panier de légumes un peu abîmés, donner des idées de recettes. « On a dépassé le temps où on pouvait se dire : les autres feront à ma place. On est tous acteurs. »

 

* Too Good To Go est une application mobile anti-gaspillage alimentaire qui existe déjà en Métropole.

 


 

Quel coût ?

Un abonnement annuel de 30 000 francs par an a été mis en place pour les commerçants. Il correspond aux frais administratifs et à l’accompagnement. « On est ensuite sur un coût de 20 % de commission sur les transactions réalisées sur l’application », ajoute Damien Lannuzel.

L’idée de l’application anti-gaspillage vient de Nolann Charles et date de 2019. Il avait remporté un prix lors du concours Total Challenge Startuper. Le projet est développé par Setup, avec l’aide de la French Tech et de la province Sud.

 

Edwige Blanchon (© E.B.)