Vacances : les centres tirent la sonnette d’alarme

À l’occasion du Carrefour vacances, un collectif regroupant la majorité des centres de vacances et de loisirs en a profité pour faire des annonces alarmantes pour les parents. En raison de coupes budgétaires, les tarifs augmenteront et les prestations baisseront.

La semaine dernière sur la place des Cocotiers, la province Sud a organisé Carrefour vacances, une manifestation qui permet aux parents de consulter toutes les offres disponibles pour occuper leurs enfants durant les vacances scolaires. Du poney club à l’atelier artistique, du centre aéré au village nautique, il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses. Et c’est justement sur ce deuxième volet que la donne risque de changer en 2016. Le collectif de centres de loisirs et de vacances, qui rassemble une majorité d’associations telles que l’Acaf, la FOL ou les Villages de Magenta, en a profité pour annoncer que des mesures concernant les centres pourraient bien voir le jour prochainement, des mesures qui ne plairont pas aux parents. « Les institutions ont décidé de faire des coupes budgétaires en raison de la situation économique. Ces choix politiques vont directement impacter les loisirs et ceux qui sont destinés aux enfants, explique Pascal Hébert, directeur de la FOL. Ces coupes représenteront entre 20 et 40 % en fonction des associations. La conséquence directe est claire, nous devrons augmenter nos tarifs ou offrir moins de prestations si aucune solution n’est rapidement trouvée. »

Quelles solutions ?

Si l’alerte vient d’être donnée, le collectif a déjà pu rencontrer, Sonia Lagarde, maire de Nouméa, pour tenter de trouver une porte de sortie. La ville de Nouméa vient d’ailleurs de relever les plafonds de revenus pour l’octroi de ses bons d’aide aux familles (voir encadré). « Nous attendons et espérons maintenant que les autres communes et les institutions se mettent autour de la table pour savoir à quelle sauce nous allons être mangés ou si l’on va pouvoir sauver les loisirs de nos enfants », précise Nadine Fontenelle, des Villages de Magenta. Une situation qui cache de véritables enjeux sociaux. « Cela représente 17 semaines de vacances scolaires par an, contre cinq semaines de congés payés, et les parents regardent les prix avec attention. Certains ne pourront plus faire garder leurs enfants alors que d’autres ont déjà du mal à mettre tous leurs enfants dans nos centres », avoue Christian Canel, secrétaire général de l’Acaf. Pascal Hébert, de son côté, conclut par « en attendant de savoir quelle politique de loisir pour notre jeunesse veulent nos élus, que les parents se rassurent pour les grandes vacances qui approchent, les tarifs et les offres restent inchangés jusqu’à nouvel ordre ».

C.S.

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Chiffres clés

Depuis 2007, le nombre d’enfants accueillis chaque année en centres de vacances ou de loisirs ne cesse d’augmenter. En 2014, 208 670 journées enfants ont été réalisées en province Sud, dont 84,5 % en centres de loisirs et 15 % en centres de vacances.

Bons d’aide, les plafonds

Couple avec 1 ou 2 enfants : 450 000 F de revenus mensuels/ 5 400 000 F par an.

Famille nombreuse (3 enfants et +) : 525 000 F de revenus mensuels/ 6 300 000 F par an.

Famille monoparentale (1 ou 2 enfants) : 525 000 F de revenus mensuels/ 6 300 000 F par an.

Famille avec un enfant porteur d’un handicap : 525 000 F de revenus mensuels / 6 300 000 F par an.

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Que faire pendant les vacances ?

Le choix est vaste, des centres de loisirs aux centres de vacances en passant par les colonies et les maisons de quartier. Des activités physiques ou manuelles aux échanges culturels et récréatifs, des ateliers de danse, musique aux camps sous tente, toutes les offres sont proposées dans le guide des vacances de la province Sud ou dans les différentes communes du territoire. Rapprochez- vous des sites Internet des communes et provinces qui proposent un annuaire des activités pour les enfants.