Une économie à diversifier

Bruno Le Maire et Louis Mapou ont signé une convention relevant du 4e Programme d’investissement d’avenir. (© C.M.)

Si le nickel était au « cœur » de son déplacement, Bruno Le Maire a aussi échangé sur les autres perspectives économiques du territoire. Le ministre a appelé à développer le tourisme, l’agriculture ou les technologies.

Samedi 25 novembre, dans le cadre de France 2030, le ministre a signé avec le président de la Nouvelle-Calédonie, Louis Mapou, et Vaimu’a Muliava, en charge du développement de l’innovation technologique, une convention relevant du 4e Programme d’investissement d’avenir (PIA).La dotation est de 227 millions de francs répartis à parts égales entre l’État et le gouvernement. La convention ouvre la possibilité de doubler la part de l’État et de bénéficier d’une enveloppe globale de 334 millions de francs, disponible immédiatement. En partenariat avec Bpifrance et la Banque des territoires, il s’agit de soutenir l’innovation. « Nous avons regardé comment nous pouvons développer un réseau de start-up sur le territoire », a expliqué le ministre. L’objectif est d’inciter les investissements privés. « Je crois que la Nouvelle- Calédonie doit avoir un meilleur accès aux nouvelles », a-t-il commenté.

 

Bruno Le Maire a parlé tourisme à Voh. (© C.M.)

À Voh, Bruno Le Maire a assuré son « total soutien » aux projets touristiques présentés à cette occasion, notamment le développement du village et de la plage de Gatope. Le tourisme est le « troisième secteur de développement économique du territoire », estime le ministre. 53 830 touristes l’ont visité depuis le début de l’année. Ils viennent principalement de l’Hexagone, d’Australie et de Nouvelle-Zélande. Le secteur retrouve peu à peu ses couleurs après deux années plombées par la crise sanitaire et malgré les interdictions de baignade à la suite des attaques de requin, note l’Institut de la statistique et des études économiques (Isee) dans son dernier rapport. « Il y a des perspectives très profitables pour le territoire qui peuvent d’ailleurs passer par l’amélioration de la desserte aérienne sur laquelle nous avons pu échanger avec l’opérateur calédonien », considère Bruno Le Maire.

 

Bruno Le Maire a rencontré des représentants du monde économique sur l’îlot Maître. (© Ministère de l’Économie et des Finances)

L’économie calédonienne ne peut plus se reposer exclusivement sur le nickel. C’est l’autre message qu’a voulu faire passer Bruno Le Maire lors de sa visite, en marge des discussions sur la filière industrielle. Sur l’îlot Maître, le ministre a rencontré des chefs d’entreprise, les chambres consulaires et les représentants de clusters pendant près de deux heures. « Je crois profondément dans l’avenir de l’économie calédonienne, a-t-il indiqué en conférence de presse, lundi 27 novembre. Je pense que cet avenir passe par la diversification de ses activités, avec des vraies perspectives dans le domaine économique. » Selon lui, la Nouvelle-Calédonie peut miser sur trois axes : l’agriculture, les technologies et le tourisme.