Malgré un budget 2022 très contraint adopté le vendredi 28 janvier, la province Nord maintient les travaux prévus ou déjà engagés et y dédie une enveloppe de plus de 7 milliards de francs.
La province Nord n’échappe pas à la règle. À l’instar de l’ensemble des collectivités du territoire, l’exécutif doit faire avec un budget resserré, contraignant l’institution à puiser dans son fonds de roulement « pour ne pas trop léser le service public », explique Billy Forest, secrétaire général, avant de poursuivre : « Si les recettes fiscales, qui sont au plus bas, n’évoluent pas, à l’allure à laquelle ça va, il n’y aura plus rien dans cette réserve dans quelques années. »
Malgré le contexte, la province prévoit d’investir 7,2 milliards de francs contre 6,3 milliards en 2021. Une augmentation qui s’explique notamment par le retard pris l’an dernier en raison de la crise sanitaire. « Il y a eu une plus faible réalisation des investissements que ce que nous avions prévu. » Les sommes non engagées ont ainsi été reportées au budget 2022.
Routes, ponts et centres culturels
La province mène plusieurs chantiers de taille, comme l’installation de stockage des déchets non dangereux à Pouembout pour 591 millions de francs. Les travaux routiers occupent une grande place avec l’aménagement de la transversale Kaala-Gomen/Hienghène pour 543 millions de francs et de la corniche de la Ouaième (328,5 millions), mais aussi la reconstruction des ponts de Tenda sur la RPN3 (160 millions), de Charlot (130 millions), de Poro (80 millions), de Golone et de Nendjane, ainsi que l’étude et la construction du barrage de Pouébo (99 millions).
En termes d’équipement est prévu l’aménagement du quai de pêche de la marina de Pandop à Koumac (187,5 millions de francs). Concernant les installations portuaires, aéroportuaires et fluviales, les aérodromes provinciaux seront mis aux normes et le bac de la Ouaième (40 millions) sera rénové.
Enfin, des interventions sur le patrimoine bâti sont programmées avec la poursuite de la réalisation du centre culturel de Canala (330 millions) et la construction de celui de Houaïlou (130 millions) ainsi que les rénovations du collège de Koné (222 millions), des centres médico-sociaux et des internats.
A.-C.P. et G.R. (© Gédéon Richard)
