La compétence relève de la Nouvelle-Calédonie, mais vu l’ampleur du fléau sur les routes, l’État a annoncé une aide de 31 millions de francs cette année, puis de 7 millions par an.
Les voitures circulent vers 17 heures ce mercredi, devant le musée maritime de Nouméa, et un nouveau radar dernière génération est en place, prêt à repérer les contrevenants. Le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, et la ministre déléguée chargée des Outre-mer, Marie Guévenoux, ont tenu à rencontrer les policiers, sur le terrain. Parce que le fléau est toujours là. « L’insécurité routière en Nouvelle-Calédonie est une problématique majeure : 50 morts en 2023, c’est un chiffre encore effarant », a expliqué Yves Dupas, le procureur de la République.
Le calcul est vite fait, on meurt quatre fois plus sur les routes du Caillou que dans l’Hexagone. Voilà pourquoi « l’État souhaite s’engager dans cette cause » de la sécurité routière, a observé Marie Guévenoux. Cette violence au volant touche particulièrement « les jeunes » et les raisons sont diverses : « excès de vitesse, non-respect du port de la ceinture, consommation d’alcool, de stupéfiants, et la conduite sans permis. Un travail de prévention ainsi que de contrôle doit être fait ».
« UN SUJET COLLECTIF »
La ministre déléguée chargée des Outre-mer a annoncé un engagement financier « sans précédent » de l’État, la compétence revenant normalement à la Nouvelle-Calédonie : 260 000 euros (soit 31 millions de francs) pour cette année 2024, puis 60 000 euros (7 millions de francs) par an. Cette somme servira à des campagnes de prévention et de contrôle. « C’est un sujet qui doit être pris à bras-le-corps, a insisté Marie Guévenoux, nous n’avons pas à donner des recommandations au gouvernement local, c’est un sujet qui doit être collectif. »
Gérald Darmanin et sa consœur ont justement découvert le nouveau radar ultramoderne 100 % français, dénommé Parifex Nano-Cam. Ces matériels, quatre au total, trois pour la gendarmerie et un pour la police, ont été financés par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et mis à la disposition des forces de l’ordre. Ce radar « scanne son environnement et se paramètre lui-même », explique un agent de la brigade motocycliste. « Toutes les photos prises sont exploitables. »
Y.M.
