Toujours pas de président

La convocation des membres du 17e gouvernement s’est une nouvelle fois soldée par un échec mercredi. La séance a été boycottée par l’UNI.

Ce mercredi, les membres du 17e gouvernement étaient convoqués une quatrième fois par le haut- commissaire, Laurent Prévost, pour tenter d’élire un président.

Les discussions entre l’UC et l’UNI-Palika n’ayant pas abouti, la situation reste inchangée d’autant que les trois membres de l’UNI ont boycotté le vote. À l’issue de cette séance, les deux candidats présents ont fait le plein de voix : Thierry Santa, candidat de l’Avenir en confiance, a recueilli quatre voix, et Samuel Hnepeune, candidat de l’Union calédonienne, trois. Un bulletin blanc a été comptabilisé, celui de Joseph Manauté, membre Calédonie ensemble.

Mettre un terme à cette « mascarade »

Côté réactions, Yoann Lecourieux, pour l’Avenir en confiance, a déclaré qu’il « est nécessaire maintenant d’arrêter cette mascarade parce que la Nouvelle-Calédonie a besoin d’un gouvernement de plein exercice pour assumer les difficultés à venir tant sur les plans sociaux que budgétaires ». Pour le groupe, il y a une possibilité pour sortir de l’impasse : « il faut que les indépendantistes votent pour le candidat de l’Avenir en confiance, le groupe majoritaire dans le 17e gouvernement ».

Le haut-commissaire, Laurent Prévost, qui a arrêté un budget qualifié d’« extrêmement contraint », a d’ailleurs alerté les élus : celui- ci maintiendra les équilibres, mais « ne dispensera pas les membres du gouvernement de faire des choix importants en termes de ressources, de recettes fiscales, de réformes des comptes sociaux ». Il devient donc urgent d’avoir effectivement une équipe de plein exercice.

Gilbert Tyuienon, de l’UC, a assuré que les discussions n’étaient pas du tout rompues entre les différentes composantes du FLNKS et qu’une solution serait trouvée, sachant que de nouveaux éléments importants sont attendus dans les prochains jours entre le document du «oui» et du «non», les discussions sur Paris, ainsi qu’une commission exécutive de l’UC le 19 mai. Le porte-parole a maintenu que la présidence devait revenir à un indépendantiste.

Il a par ailleurs tenu à rappeler que « ce n’est pas la première fois que l’on met autant de temps pour se décider » et que « ce n’est pas parce ce sont les indépendantistes, cette fois-ci, qu’il faut faire tout un pataquès. »

Le haut-commissaire a en tout cas pris acte de cet échec et juge qu’il est maintenant difficile d’imaginer une nouvelle réunion du 17e gouvernement d’ici le départ pour Paris. En attendant, c’est toujours l’exécutif sortant qui continue la gestion des affaires courantes. Et dans ce contexte, le gouvernement sera représenté à Paris par Thierry Santa.

D.P.

©C.M.