Suspicion de toxi-infection à l’école Griscelli

Jeudi dernier, 17 enfants de l’école François-Griscelli à Nouméa ont présenté des symptômes inquiétants, des maux de tête, de ventre ou des difficultés de déglutition et vomissements et, pour tous, des plaques sur la peau. Un épisode de même nature s’était déjà produit dans cette école au cours de l’année scolaire 2017. L’association « Une cantine responsable pour nos enfants » a fait le point sur cette affaire.

Les premières constatations des médecins de SOS Médecins et de la Dass n’ont pas été dans le sens d’une intoxication alimentaire, mais plutôt d’une allergie. À noter que les enfants étaient répartis au sein de la cantine et ont mangé des repas issus de bacs différents. Les prélèvements sur le plateau témoin et les bacs ont été transmis au Sivap pour des analyses. D’autres pistes ont été explorées comme les émissions atmosphériques de la SLN, la présence de plantes urticantes ainsi que l’usage de produits ménagers. La piste des produits phytosanitaires a par ailleurs été écartée. La mairie est dans l’attente des résultats visant à déterminer s’il s’agit d’une Tiac (toxi-infection alimentaire collective) ou non. Les premiers résultats devraient être communiqués jeudi ou vendredi.

On en sait plus, en revanche, toujours par le biais de l’association, sur l’épisode des carottes qui avaient rendu malades des enfants de plusieurs écoles du Grand Nouméa (dont l’école Griscelli) avec des symptômes classiques d’une Tiac. L’absence de pathogènes tels que salmonelles, listeria ou E. coli a été confirmée, mais les résultats d’analyses d’hygiène se sont avérés non conformes avec une concentration de bactéries très élevée.

Cette concentration n’est pas nécessairement dangereuse pour la santé, certes, mais elle traduit un ou plusieurs dysfonctionnements au niveau de la production, la transformation ou encore du transport. Si les analyses ne permettent pas de définir précisément la source de la Tiac qui a été avérée, elles ont toutefois prouvé que ces carottes – gluantes- n’auraient pas dues être servies aux enfants.

C.M.