Le député Rassemblement national des Pyrénées-Orientales est sur le territoire pour quelques jours. Il est venu soutenir la liste d’Alain Descombels et affirmer les convictions de son parti concernant la Nouvelle-Calédonie et son devenir.

DNC : Pourquoi venir en Calédonie au moment du dépôt de la liste du Rassemblement national ?

Louis Aliot : Parce que nous considérons que la Nouvelle-Calédonie, c’est la France, que le Pacifique va devenir d’une importance capitale pour l’avenir et que la France doit marquer une présence forte issue d’une longue présence et d’une influence non négligeable inexploitée jusqu’alors. Le Rassemblement national est une formation politique qui a toujours comptée sur le Caillou et qui doit être représentée dans les institutions. Marine Le Pen ayant réalisé un score important avec près de 48 % à l’élection présidentielle, nous nous devions d’être présents aux côtés de nos amis Alain Descombels et Bianca Hénin pour soutenir leur liste. La Calédonie française est chère à notre cœur et nous ne n’oublions pas !

Quels sont, en quelques lignes, les messages que vous voulez faire passer aux Calédoniens ?

Il faut amarrer définitivement la Calédonie à la France et sortir de cette logique d’affrontement avec des indépendantistes qui ont 50 ans de retard. Ils mènent un combat qui est perdu, car le monde est totalement bouleversé et le seul avenir qu’ils nous proposent, c’est une revanche historique sur l’histoire sans issue et sans avenir. Ce qu’ils nous proposent à terme sera de se vendre à la Chine, ce qui, démocratiquement, n’est pas un gage de liberté et de stabilité. Leur logiciel est un logiciel marxiste de décolonisation marqué par le temps qui a pratiquement disparu aujourd’hui. Leur modèle est un modèle de ruine économique et sociale. Leur indépendance serait un avenir de misère pour tous.

Je respecte énormément les Kanak et leur culture ancestrale. Ils sont l’exemple qu’on peut faire vivre des traditions et une identité à travers les siècles et dans des contextes difficiles. Les Kanak peuvent vivre totalement dans la France, dans leur culture et leurs traditions selon un modèle institutionnel adapté. Mais on ne peut tirer un trait sur plus de 150 ans de présence française et d’enracinement de familles entières, calédoniennes et françaises. Sans la France, point de salut, de développement et d’avenir d’équilibre. Il faut donc rassurer, sortir de cette logique d’affrontement, conforter la présence française et ne jamais faiblir ou douter de l’attachement définitif de ce petit bout de France dans le Pacifique. Tout cela se fera si on sort de l’idéologie et qu’on rentre dans le présent pour préparer l’avenir. Le monde ne nous attendra pas et le projet d’indépendance est une chimère qui n’apporte aucune solution à la situation actuelle. La France est un bouclier et une fierté pour beaucoup. Elle a déjà beaucoup fait et fera encore beaucoup si on la respecte et que les couleurs bleu-blanc-rouge ottent encore èrement sur le Caillou.