« Pour la Nouvelle-Zélande, une médaille olympique serait énorme »

Lewis Clareburt, 24 ans, ici au Château Royal, a remporté deux titres aux Jeux du Commonwealth 2022, sur 400 mètres 4 nages et sur 200 mètres papillon. Anneaux olympiques tatoués sur le bras, il vise Paris 2024. © Gilles Caprais

Le nageur néo-zélandais Lewis Clareburt, double champion du Commonwealth sera la vedette du Meeting international de Nouméa, ce week-end au Ouen Toro, où il poursuivra sa préparation pour les Jeux. Sur ses épaules reposent les espoirs de son pays, qui n’a pas décroché de médaille olympique en natation depuis 1996.

DNC : De samedi à dimanche, lors du Meeting International de Nouméa, vous concourrez dans cinq épreuves. Quel est votre objectif ?

Lewis Clareburt : J’arrive au terme d’une phase d’entraînement assez intense. Dans ces périodes-là, on essaie d’enchaîner les courses autant que possible pour voir comment le corps réagit. Donc cinq courses plutôt longues, ce sera un week-end assez chargé. Je viens pour voir mon état de forme, me tester. J’ai réalisé beaucoup de travail technique ces derniers temps, notamment sur les coulées, donc j’aimerais franchir un palier dans ce secteur. Et je suis là pour engranger de l’expérience en compétition, parce que c’est très important.

Avez-vous jeté un œil aux chronos de vos adversaires ?

Non, je n’ai pas regardé la liste des participants. Je sais qu’il y a des nageurs de très bon niveau en Nouvelle-Calédonie, je les découvrirai samedi…

Venir en Nouvelle-Calédonie, un territoire français, cela fait partie de la préparation pour Paris 2024 ?

Oui, bien sûr. Ce n’était pas prévu au début de ma saison, c’est venu comme un bonus. S’immerger un peu dans la culture française, un an avant Paris, c’est parfait. Et c’est quand même bien plus facile que d’aller une première fois à Paris.

Comment se passe la préparation des Jeux ? Comment vous sentez-vous ?

Super bien ! Je n’ai pas nagé aussi vite que je l’espérais dans les compétitions internationales cette année, mais je suis déjà tourné vers les prochaines. Je sais qu’il y aura beaucoup de positif. J’ai fait une très bonne saison l’année dernière, j’ai battu mes records, et je pense que je peux faire encore mieux l’année prochaine.

Dans quel domaine pouvez-vous progresser d’ici l’année prochaine ?

Sur ma brasse, principalement. Léon Marchand, qui a battu le record du monde cette année, est au-dessus du lot en brasse, et ses coulées sont incroyables. Si j’arrive à m’améliorer sur ces deux points, je peux gagner quelques secondes. Trois secondes, c’est très possible. Quatre ou cinq, j’y crois aussi.

Quels sont vos ambitions pour les Jeux ?

Le 400 mètres 4 nages est ma meilleure chance. Le premier objectif, c’est d’accéder à la finale. Quand on y est, tout peut arriver. J’ai tellement évolué sur cette distance au cours des 12 derniers mois… J’espère progresser encore d’ici l’année prochaine. Je ferai probablement aussi le 200 mètres 4 nages et le 200 mètres papillon. Je pense que je peux me surprendre sur ces deux courses.

Que visez-vous, la médaille, le titre ?

Le titre olympique, on y pense tout le temps. Mais pour la Nouvelle-Zélande, une médaille olympique serait déjà énorme. La dernière, en natation, c’était en 1996. C’était il y a très longtemps. Avec Erika Fairweather (3e sur 400 mètres nage libre aux mondiaux 2023), on représente les meilleures chances de médaille. Si on remontait sur le podium, ce serait incroyable.

Est-ce une pression pour vous ?

Oui, bien sûr, c’est une grosse pression. La Nouvelle- Zélande attend énormément de ses athlètes. Si tu n’es pas le meilleur, on ne parle pas de toi.

Propos recueillis par Gilles Caprais

Un test pour la sélection calédonienne

L’Olympique, organisateur de cette deuxième édition du Meeting international de Nouméa, attend près de 250 concurrents, samedi et dimanche, dont 13 Néo- Zélandais. Sur 100 mètres nage libre, Lewis Clareburt aura notamment pour adversaire Alexandre Gané, champion de Nouvelle- Calédonie sur cette distance. Seront également présents les autres membres de la sélection qui ira aux Jeux du Pacifique en novembre, aux Salomon : Armelle Hidrio, Thibaut Mary, Maiana Flament, Marine Erout…