Patrick Gillmann aux JO

Le président de la Ligue calédonienne de tennis de table (à g.) participera en tant que vice-président de la Fédération internationale aux Jeux olympiques d’été, à Rio du 5 au 21 août prochain. Contacté en Australie, il nous livre son sentiment.

DNC : Tout d’abord, pourquoi êtes- vous actuellement aux championnats d’Océanie, en Australie ?

Patrick Gillmann : J’y suis en tant que représentant de la Fédération internationale de tennis de table car ces championnats sont qualificatifs pour les championnats du monde et, dans mes fonctions de vice-président de l’ITTF, je suis en charge de l’Océanie. En tant que représentant de la Fédération océanienne, j’aurai également le privilège d’accueillir le président de la Fédération internationale qui honorera de sa présence ces championnats. Cerise sur le gâteau, la Fédération océanienne organise dans la foulée la qualification des joueurs de notre continent pour les JO de Rio. La Nouvelle-Calédonie est malheureusement exclue de cette compétition car nous dépendons du Comité olympique français.

DNC : Vous allez donc faire le déplacement à Rio pour les Jeux olympiques ?

Patrick Gillmann : Le président et les huit vice- présidents ont été retenus pour représenter l’ITTF aux JO de Rio avec des fonctions spécifiques attribuées à chacune et chacun. Je vais avoir la tâche de superviser et conseiller le jury. Un rôle où il faut savoir conseiller, orienter, sensibiliser aux différents litiges qui peuvent se produire, renseigner sur une délibération, vérifier que chaque partie est observée, que les décisions des arbitres et juges-arbitres sont conformes aux règles de l’ITTF.

DNC : Vous avez déjà participé à quatre JO, est-ce que Rio sera différent pour vous ?

Patrick Gillmann : Chaque édition a ses spécificités et j’ai toujours du mal à croire que les JO suivants puissent être meilleurs, et c’est le cas à chaque fois. Mes fonctions ont également varié après les commentaires en français à Sydney. Membre du jury à Athènes, Pékin et Londres, me voilà superviseur pour le jury mais également superviseur des jeunes pongistes issus du programme junior de l’ITTF. En plus, la renommée festive de Rio contribuera sûrement à faire de ces Jeux une grande fête du sport et j’espère que la solidarité et l’amitié entre tous les sportifs du monde puissent déteindre sur la classe politique.

DNC : À titre personnel, qu’est-ce que cela vous fait ?

Patrick Gillmann : C’est tout d’abord une grande fierté personnelle, mais au-delà du cas particulier, c’est d’abord grâce à toute la famille pongiste calédonienne que je suis arrivé à ce niveau et par là même grâce au mouvement sportif calédonien avec une reconnaissance particulière à la province Nord qui m’a apporté son soutien durant mes 40 ans à Koumac. Cela montre également qu’un petit pays peut avoir des représentants aux JO autres que des athlètes et j’encourage nos dirigeants, arbitres ou entraîneurs, à embrasser la route du haut niveau afin que les disciplines calédoniennes soient davantage représentées.

DNC : Enfin, vous êtes également responsable du programme junior à la Fédération internationale. En quoi consiste cette mission ?

Patrick Gillmann : Le programme est basé sur la détection des jeunes espoirs de moins de 12 ans dans tous les continents. Je m’occupe également de la formation des entraîneurs de niveau international qui sont chargés de mettre en œuvre le programme dans leur pays, mais aussi de l’organisation des championnats du monde cadets avec les équipes continentales, des championnats du monde juniors et du circuit mondial junior. Bien sûr, si les cadres techniques employés par l’ITTF sont chargés d’appliquer le programme sur le terrain, les orientations politiques, la modification de certains critères ou certaines règles m’appartiennent en concertation avec la base qui reste une de mes prérogatives car j’ai toujours voulu garder le lien avec le terrain, aussi bien en Nouvelle-Calédonie qu’au niveau océanien ou international.

C.S.