Nickel, les cours dans l’incertitude

Les Philippines, premier exportateur mondial de minerai de nickel, mènent actuellement un politique radicale en matière d’extraction. Le président, Rodrigo Duterte, bien connu pour ses prises de position extrêmes, est même allé jusqu’à expliquer que le pays pouvait très bien se passer du secteur de la mine qui représente 1 % du PIB afin de justifier la décision de la ministre de l’Environnement de fermer plusieurs sites. Au total, ce sont plus de vingt mines qui ont été fermées le 2 février, soit près des deux tiers des sites, pour des raisons environnementales. Après l’assouplissement de l’interdiction d’exportation de minerai brut de l’Indonésie, qui avait fait retomber les cours, cette nouvelle tire les prix à la hausse. Une bonne nouvelle pour la Nouvelle-Calédonie et les producteurs de nickel en général. Certaines prévisions, comme celles de la banque UBS, tablent sur une reprise des cours qui pourraient atteindre dans les 19 000 dollars la tonne d’ici 2020. En attendant, l’activité nickel calédonienne a connu une importante reprise depuis le troisième trimestre 2016 due à l’activité des trois usines mais surtout à l’augmentation des exportations, liées aux nouvelles autorisations accordées par le gouvernement.