Macron ou Le Pen, les soutiens continuent de se faire connaître

Les représentants calédoniens continuent de se prononcer avant le vote de dimanche. On se souvient que Gil Brial et Pascal Vittori ont rapidement fait le choix d’un vote frontiste. On se souvient aussi des refus nets du vote Macron de Harold Martin, Sonia Backes et Gaël Yanno, du refus de choisir de Pierre Frogier et Bernard Deladrière, du soutien de Sonia Lagarde et Philippe Gomès au candidat d’En Marche, de l’appel à faire barrage au FN pour le FLNKS moins l’UC. Cette semaine, Michel Jorda, des Progressistes, a indiqué qu’il appelait lui aussi au vote Macron pour continuer à « construire la paix, dans le destin commun ».

En métropole, Benoît Lombrière, ancien conseiller outre-mer de Nicolas Sarkozy, a appelé les Calédoniens à voter Macron : « L’élection de Marine Le Pen serait la meilleure nouvelle depuis 30 ans pour la frange radicale des indépendantistes : par le pourrissement quasi automatique de la situation sur place, l’élection de Mme Le Pen légitimerait, chez eux, le recours à la violence plutôt que la participation à la consultation démocratique prévue en 2018 qui confirmera, nous le savons tous, la volonté des Calédoniens de rester français ». Il est illusoire aussi, selon lui, de croire que Marine Le Pen enverrait « la troupe » pour rétablir l’ordre en Nouvelle-Calédonie « parce que ça ne serait plus supportable pour le budget de l’État. Et ensuite, parce que l’État n’assumera pas le climat de tension, et peut-être de morts, qui découlerait d’une intervention de l’armée sur le sol calédonien ». Yves Dassonville, l’ancien haut-commissaire, l’a soutenu dans ses propos.

En Calédonie, la Ligue des droits de l’homme s’est également exprimée en faveur de Macron, « car celui-ci ne développe, ni ne transporte aucune xénophobie, aucun antisémitisme, ni aucun racisme antimusulman ; il est l’héritier de la tradition humaniste et républicaine ».

C.M.