Le Conseil d’État répondra la semaine prochaine s’il est possible de faire inscrire des gens sur la liste générale sans qu’ils aient à se présenter à la mairie. Ce qui serait une première sur le territoire de la République.
Sonia Backes et les élus de son groupe étaient, mercredi devant la presse, pour alerter l’opinion. « On pourrait se dire que si le Conseil d’État accepte que tous les natifs (kanak ou non) soient inscrits, ce sera le cas sur la liste générale », prédit la présidente du groupe. « Mais là où le bât blesse, et c’est là tout le risque de l’engrenage dans lequel Calédonie ensemble a accepté d’entrer : le passage de la liste générale à la liste du référendum. En effet, explique- t-elle, les milliers de natifs kanak pourront basculer automatiquement sur la liste du référendum, alors que les natifs non kanak devront démontrer leurs intérêts matériels et moraux en Nouvelle-Calédonie. Le résultat sera donc que 100 % des Kanak seront inscrits sur la liste pour le référendum, alors que seuls 10 %, peut-être 20 % des non-Kanak feront la démarche. » Un traitement visiblement inéquitable. Le risque pour le rapport de force qui sortira de référendum de 2018 pourrait ne pas être anodin, confirme Sonia Backes : « Un déséquilibre au moment du vote pour le oui ou pour le non à l’indépendance. Au détriment, bien évidemment, des partisans du maintien dans la France », ponctuent Les Républicains calédoniens. Le pavillon orange est hissé !
M.Sp.
