Les délégués prêts à investir les bureaux de vote

Les 260 délégués de la commission de contrôle, dont 252 arrivés de Métropole, sont déjà au travail pour une formation de deux jours. Affectés dans les bureaux de vote le 12 décembre, ils seront « les yeux et les oreilles » de la commission pour vérifier que rien ne porte atteinte à la sincérité du vote.

Dimanche, 307 bureaux de vote accueilleront les électeurs de la liste spéciale, en tout cas, ceux qui ont décidé d’exercer leur droit de vote. Comme lors des deux précédents scrutins, la commission de contrôle de l’organisation et du déroulement de la consultation présidée par le conseiller d’État, Francis Lamy, va pouvoir s’appuyer sur un bataillon de magistrats, cadres de préfecture ou de ministères ayant tous travaillé sur les questions électorales. Le 1er décembre, 252 délégués sont arrivés de l’Hexagone par un avion spécialement affrété et huit ont été recrutés localement. 90 d’entre eux ont déjà participé aux précédents scrutins.

Intermédiaires

Leur rôle a été rappelé par le délégué Pierre-Étienne Bisch, conseiller d’État honoraire, ancien préfet, déjà présent en 2018 et 2020 à Gossanah et Bélep, affecté ce dimanche à Boulari. « Nous sommes des observateurs actifs. On regarde le bon déroulé du scrutin et on consigne sur procès-verbal tout ce que nous pouvons observer de problématique dans la journée. Nous aidons à ce qu’une information, techniquement correcte, circule en temps réel. » En somme, un travail classique pour une élection.

La particularité de cette mission concerne plutôt leur rôle d’intermédiaire avec la commission pour les éventuelles dernières inscriptions sur les listes électorales et la réorientation, si nécessaire, vers un autre bureau. « Il faut dénouer ces questions dans le temps du vote, donc assez rapidement, c’est pourquoi il est toujours préférable de ne pas attendre la fin de la journée pour se présenter », souligne Pierre-Étienne Bisch. Dans ces situations parfois compliquées, ces intermédiaires doivent « humaniser le rapport à l’électeur » sachant que c’est bien la commission qui prend les décisions et qu’ils n’ont pas non plus vocation à se substituer aux présidents des bureaux de vote.

Contextualisation

Mercredi, la séance de formation a débuté par une introduction du haut-commissaire. Patrice Faure leur a apporté des éléments de contexte relatifs à la crise sanitaire et de politique. Sur le second volet, il a notamment expliqué que l’important dispositif de renfort était lié au fait que l’on s’attendait initialement à un référendum de quasi-parité avec donc de possibles tensions. Un contexte qui a évolué avec l’appel à la non-participation des indépendantistes.

Patrice Faure a souligné qu’il n’y avait pas de difficultés particulières dans l’organisation, l’ensemble des maires s’étant engagés à tenir ce référendum normalement. Des « bulles de libre circulation » ont également été instaurées devant chaque bureau de vote pour éviter le grabuge observé par endroits en 2020.

 


Une mission d’observation du FIP

Le président du gouvernement, Louis Mapou, a reçu la mission d’observation électorale du Forum des Îles du Pacifique, mardi matin. Sur invitation de la Nouvelle-Calédonie, et comme pour les deux précédents scrutins, le Forum des îles du Pacifique déploie une mission pour observer le déroulement du troisième référendum.

La mission d’observation est dirigée par l’envoyé spécial des îles Fidji et président du FIP Ratu Inoke Kubuabola accompagné d’Ali’ioaiga Feturi Elisaia, haut-commissaire des Samoa aux Fidji, le Secrétaire général du Forum Henry Puna,et le personnel du Gouvernement fidjien et du Secrétariat du Forum.

 

Chloé Maingourd (© C.M. et Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie)