Le référendum, « déconnecté » du contexte géopolitique

French Overseas Minister Sebastien Lecornu delivers a speech during a session of Questions to the government, on November 17, 2020 at the National Assembly in Paris. (Photo by Bertrand GUAY / AFP)

Dans la crise géopolitique que traverse la France dans la zone indo-pacifique avec l’affaire des sous-marins et une potentielle perte d’influence entre deux pôles de géants anglo-saxons et chinois, des représentants des Républicains ont demandé publiquement que
l’État réaffirme son souhait de voir la Nouvelle-Calédonie rester dans la communauté nationale, car c’est précisément l’influence de la France qui se joue dans la région. Sébastien Lecornu a répondu au Sénat que les orientations du Gouvernement étaient connues (« La France serait moins belle sans la Nouvelle-Calédonie », avait indiqué Emmanuel Macron à Nouméa), mais que l’État « est neutre pour l’organisation du scrutin ». Il a également soutenu que le processus institutionnel calédonien est « ancien » et « profondément déconnecté du contexte géopolitique » et que la Nouvelle- Calédonie a d’ailleurs ses propres relations avec l’Australie.
Le ministre a néanmoins concédé que « cette balance entre la question de la Chine, d’un côté, et l’Occident tout entier, de l’autre, va traverser profondément la société calédonienne. La vraie question, maintenant, elle se pose le 12 décembre prochain, est-ce que les Calédoniens affrontent cette question dans la République ? Ou bien est-ce qu’ils l’affrontent seuls ? »

 

C.M.