Le Rassemblement national veut s’attaquer aux maux de la société

Crise sanitaire, économique et sociale. Guy-Olivier Cuénot et Alain Descombels sont persuadés que leurs propositions pour sortir le pays de sa situation « dramatique » convaincront les électeurs.

Candidats du Rassemblement national, respectivement dans la première et seconde circonscription, Guy-Olivier Cuénot et Alain Descombels veulent relever le pays, qui vit une situation « dramatique », considère ce dernier, qui parle d’une « société structurellement inégalitaire, complètement dysfonctionnelle » et d’un pouvoir d’achat « catastrophique ».

La crise sanitaire, avec l’obligation vaccinale et le pass sanitaire, pourrait également jouer en leur faveur, estime Guy-Olivier Cuénot, qui s’y était opposé. L’élu au Congrès vante, avec Alain Descombels, les mérites du RIC, référendum d’initiative citoyenne, un « garde-fou » qu’il veut inscrire dans le futur statut de la Nouvelle-Calédonie.

Cherté de la vie et sécurité

La cherté de la vie est une des priorités. Il s’agit de prendre des mesures pour lutter contre l’inflation, notamment en agissant sur l’augmentation des prix du carburant et en développant les circuits courts, avance Guy-Olivier Cuénot, qui pense à l’État a on rôle à jouer en étendant des mécanismes de solidarité nationale au territoire. Il faut également recentrer l’économie autour des petites et moyennes entreprises.

Et s’assurer des retombées du secteur du nickel en mettant en place des taxes à l’extraction et à l’export. La sécurité est également un thème majeur avec la mise en place de solutions de prévention pour la « jeunesse désœuvrée », le doublement des budgets régaliens de la police et de la justice, la création d’une prison agricole ouverte et l’augmentation des capacités du SMA, service militaire adapté.

Pas d’union possible

Les deux candidats jugent que le ralliement au parti d’Emmanuel Macron est « une trahison » au vu de sa politique de « saccage social ». Une union est-elle alors envisageable avec les loyalistes après les législatives ? « Je n’ai rien en commun avec la gestion qui nous a emmenés dans le mur, celle de Dunoyer, de Metzdorf, de Backes… On s’unit quand on est d’accord sur un projet de société. » Si c’est uniquement « pour rester dans la France, c’est insuffisant ».

Guy-Olivier Cuénot préfère préparer l’avenir. Il se prononce pour le dégel du corps électoral et la possibilité d’un référendum d’autodétermination, comme au Québec, et contre un nouvel accord et la partition.

 

A.-C.P. (© Archives DNC/G.C.)