Le Palika veut un nouveau référendum

Jeudi 17 novembre, le Palika a fait le bilan de son 47e congrès. Le parti voit la période actuelle comme une période de transition pour discuter de la façon d’assumer les compétences de souveraineté en partenariat avec la France.

Le Palika se positionne pour une révision de la constitution en 2024 et l’organisation d’un référendum d’autodétermination « dans un délai raisonnable », qui peut être « le délai d’une mandature ». Le partenariat avec la France pourrait être temporaire, définitif ou renouvelable selon les discussions.

«L’important dans le temps imparti sera la formation des hommes pour l’exercice des compétences régaliennes et pour laquelle il faudra fixer un calendrier et une méthode », indique Jean-Pierre Djaïwé, porte-parole du parti.

Au niveau institutionnel, la déclaration de politique générale du président Mapou reste la « feuille de route », avec cette ambition de poursuivre les réformes et de faire en sorte d’être « moins dépendant de l’extérieur ».

Le Palika demande à l’État de s’inscrire dans cette phase de transition. Il fera part de ses ambitions lors de la visite ministérielle prévue à la fin du mois. L’idée est de savoir « dans quel état d’esprit ils sont et expliquer également ce qu’est la Nouvelle-Calédonie ».

« L’État ne peut se contenter de dire que les Calédoniens doivent trouver la solution de sortie, juge par ailleurs Jean-Pierre Djaïwé. La France a un rôle de colonisateur et cette situation actuelle avec les deux blocs, c’est de sa responsabilité. Il doit donc être un partenaire pour trouver cette solution. »

Le Palika précise que les différentes mouvances indépendantistes ont un seul et même objectif, celui du FLNKS, c’est-à-dire la pleine souveraineté, et que les divergences ne concernent que « la manière d’y aller et de l’obtenir ».

Chloé Maingourd

Photo : Pour le Palika, la progression du Oui entre les deux premiers référendums montre que « les Calédoniens ont fait du chemin sur la question de l’indépendance. Une bonne partie la veut ou ne l’écarte pas ». / © C.M.