Contrairement à l’Union calédonienne, le Palika entend clairement utiliser les élections législatives des 11 et 18 juin prochain pour se positionner sur le terrain et battre la campagne dans les deux circonscriptions de la Nouvelle-Calédonie. Stratégies différentes, donc, entre les deux poids lourds du FLNKS. Mais pour aller au-devant de l’électorat indépendantiste, le Palika, fidèle à ses engagements, demandera d’abord l’aval des deux autres composantes du Front à savoir l’UPM et le RDO. Il n’en reste pas moins que le week-end dernier, à Moindou, le parti de Paul Néaoutyine a proposé deux candidats crédibles, deux hommes d’expérience qui devraient en toute logique recevoir l’onction des dirigeants des petits partis frères.
Dans la première circonscription (Nouméa, îles Loyauté et île des Pins), le Palika renouvelle sa confiance à Charles Washetine qui avait déjà porté les couleurs indépendantistes en 2007. Candidat unique du FLNKS, il avait alors atteint le deuxième tour, mais sans surprise dans cette circonscription acquise aux Loyalistes, il n’était pas parvenu à s’y imposer.
Dans la deuxième circonscription, c’est un autre homme d’expérience qui a été désigné : Louis Mapou, ancien directeur de la Sofinor, suppléant de Robert Xowie dans la première circonscription en 2012. Il est aujourd’hui élu au Congrès de la Nouvelle-Calédonie où ses prises de parole et sa connaissance des dossiers font de lui l’une des « voix » indépendantistes. Il a finalement été choisi par le Palika, malgré des rapports souvent difficiles voire conflictuelles avec Paul Néaoutyine. Fort de la multiplication des candidatures non indépendantistes et s’il reçoit, même implicitement, le soutien des électeurs traditionnels de l’Union calédonienne, il peut objectivement viser un billet pour le second tour.
C.V.
