La SLN et Prony Resources s’engagent à réduire fortement leurs émissions de CO2

On savait, depuis le mois d’avril, qu’une centrale électrique flottante accosterait le long du quai de la SLN, et ce pour une durée de trois ans. L’accord-cadre signé mardi 24 mai avec le gouvernement et la province Sud dessine une solution de long terme pour le remplacement de la centrale B, un projet lancé en 2007. Doniambo s’appuiera sur le fort développement des fermes photovoltaïques : une puissance de 1 000 mégawatts crête sera installée d’ici 2032, dont 430 d’ici trois ans, ainsi que des batteries, annonce le gouvernement.

Pour apporter de la stabilité à cette énergie intermittente – la SLN a besoin de 200 mégawatts nuit et jour – tout en réduisant la pollution, Enercal convertira sa centrale de Prony, qui passera du charbon au gaz « courant 2025 ».

Cette dernière bénéficiera également à Prony Resources, qui avait annoncé, dès 2020, une vaste réorientation vers l’énergie solaire et installera prochainement 160 mégawatts crête. L’usine du Sud vise une réduction de 50 % d’émissions de dioxyde de carbone d’ici 2030, puis la « neutralité carbone » en 2040, au moyen de dépenses écologiques qui compenseront les émissions restantes.

Doniambo affiche des ambitions similaires. Le groupe Eramet, actionnaire de la SLN, prévoit une baisse de 40 % d’émissions de CO2 d’ici 2035 et la neutralité en 2050. Sa filiale calédonienne « est un élément-clé de cette réduction ».

Le grand absent était l’usine du Nord, mais l’accord-cadre « a vocation à intégrer à terme Koniambo Nickel lorsque ces derniers en exprimeront le souhait ».

 

Gilles Caprais (© G.C.)