La province Sud à la « reconquête » des quartiers sensibles

L’institution annonce une enveloppe de 900 millions de francs pour améliorer la vie dans les quartiers et lutter contre l’insécurité.

 

Mercredi, la collectivité a présenté son « plan d’action global pour un habitat tranquille » intitulé « Habile ». Dans les prochaines années, elle va allouer en partenariat avec l’État, les bailleurs sociaux, les communes et les associations d’habitants, des moyens importants pour améliorer les conditions de vie dans les habitats sociaux des quartiers sensibles : Magenta Tours, Aérodrome, Tindu-Kaméré, Pierre-Lenquette et Dumbéa-sur-Mer.

« Pendant une décennie, on a fait beaucoup de chiffre avec l’objectif de 1 000 logements par an, explique le vice-président de la province Philippe Blaise, mais les besoins sont estimés aujourd’hui à 250 par an. Il y a aussi beaucoup de vacance et des résidences vétustes et il faut donc remettre à plat la politique du logement, et reconquérir ces quartiers en voie de ghettoïsation. »

Actions sociales et économiques

Si les projets de rénovation et de sécurisation des bâtiments prennent une place importante dans ce projet, la province ne s’arrêtera pas aux coups de peinture. Le plan d’action prévoit, en effet, de prendre dans sa globalité la problématique de ces quartiers qui font face à des soucis d’insécurité, de dégradations, parfois même par des personnes venues de l’extérieur.

L’idée est d’apporter de la présence humaine, des actions sociales avec, par exemple, des chantiers d’insertion, jardins familiaux, locaux associatifs et économiques avec des aides spécifiques pour les chefs d’entreprise qui souhaiteraient installer un commerce ou un service à la personne (un appel à projets est en cours).

Concrètement, le bureau de l’assemblée a signé une convention pour une enveloppe de près de 900 millions de francs pour les tours de Magenta et cinq résidences SIC de Dumbéa-sur-Mer.

La province va également recapitaliser la SEM Agglo, dont elle est actionnaire, à hauteur de 500 millions de francs. Si le parc de ce bailleur est plus jeune que celui de la SIC, les besoins en rénovation commencent à apparaître.

Et pour la suite, explique Muriel Malfar, élue à la province Sud et au Congrès, administratrice des bailleurs sociaux, « c’est le début d’une nouvelle histoire. On va arrêter de construire sans réfléchir et associer davantage les communes, les sociologues, etc. »

 

C.M. (© Fabrice Wenger / Province Sud)