La Gigawatt, course électrique

Ce dimanche se déroulera la 26e édition du trail d’Énercal. Une course dont le départ sera donné, depuis le barrage du lac de Yaté, comme le veut la tradition, et qui suivra la ligne haute tension jusqu’au parc des Bois du Sud.

Une même recette

Depuis 24 ans, la formule n’a que très peu changé : c’est le barrage du lac de Yaté qui sera le théâtre du départ, dimanche. Et comme l’an dernier, c’est dans la fraîcheur du mois d’août que les coureurs vont s’élancer, en binôme, sur l’une des trois distances au menu : 10, 20 ou 30 km. La première est une bonne approche de la course à pied, avec un parcours très roulant et peu technique. À l’inverse, le 30 km, sans être le trail le plus dur de Nouvelle-Calédonie, propose un joli défi en fin de course avec un dénivelé de plus de 400 mètres, juste avant l’arrivée, au cœur du parc des Bois du Sud. Quelle que soit la distance choisie, le parcours reste le même avec un tracé qui suit la ligne haute tension d’Énercal. En moyenne, chaque année, ce sont près de 1 300 personnes qui se lancent dans l’une des courses de la Gigawatt.

Un 3 km pour les plus jeunes

Au-delà des trois distances principales, cette année, un parcours de trois kilomètres, la Gigajeunes, a fait son apparition. « C’est la conséquence de l’évolution récente des règles de la Fédération française d’athlétisme dont dépendent les trails, explique Patrick Ventura, organisateur de la course. Cela permettra d’établir un classement pour les benjamins (nés en 2007 et 2008) et les minimes (nés en 2005 et 2006). » La course reste ouverte à toutes les autres catégories d’âge, mais en mode découverte et sans chrono, ni classement.

Une course éco-responsable

L’air du temps est au respect de l’environne- ment et le monde des trails ne déroge pas à la règle. Ainsi, la Gigawatt, qui se veut écolo depuis sa création en 1995, sera une course résolument éco-responsable. Première mesure, il n’y aura pas de gobelets, même réutilisables, distribués lors des ravitaillements.

Chaque coureur doit donc veiller à prendre ses dispositions pour récupérer de l’eau. Pour le reste, le dispositif est déjà bien connu des habitués. Aucune installation invasive n’est prévue, à part les arches qui matérialisent les arrivées. Il y aura donc peu d’oriflammes et de banderoles sur le parcours. Les rubalises, elles, sont enlevées après le passage des derniers coureurs. Enfin, des bacs de tri des déchets (organiques, plastique, aluminium) sont mis en place sur chaque point de ravitaillement et aux arrivées.

Lanceleur vise les records

Cette édition pourrait bien être historique, puisque deux records pourraient tomber. On suivra pour cela tout particulièrement la performance du binôme composé de Leslie Nowicki et de Ludovic Lanceleur. En 2018, le duo était devenu la première paire mixte à remporter la prestigieuse épreuve. Cette année, il pourrait égaler le record de l’équipe Friand/Abou, qui s’était imposée trois fois de suite, entre 1998 et 2000. Et en cas de succès, Ludovic Lanceleur deviendrait également le coureur le plus titré de la Gigawatt. Avec son nom inscrit quatre fois au palmarès (2013, 2015, 2018 et 2019), il détient pour le moment le record de succès avec Éric Becker (1995, 1996, 1997 et 2005), Laurent Friand (1998, 1999, 2000 et 2001) et Antoine Planes (2006, 2008, 2009 et 2014). Une victoire, et il serait seul au sommet. Mais attention, la Gigawatt attire les meilleurs coureurs du Caillou chaque année et la victoire est loin d’être acquise pour le duo Nowicki/ Lanceleur.

AB ©Gigawatt