Katiramona : démarrage des travaux lundi

Depuis l’éboulement qui s’est produit sur la RT1 après la dépression Lucas le 6 février, la route est bloquée au niveau du col de Katiramona, à Païta. Le gouvernement lance les travaux de déblaiement et de sécurisation de la zone lundi. Un chantier de quatre mois estimé à 825 millions de francs.

L’effondrement de la partie du talus d’un terrain appartenant à un propriétaire privé sur la carrière de Dumbéa bloque la RT1, de compétence territoriale, au niveau du col de Katiramona, depuis plus de neuf mois. L’éboulement, qui s’est propagé jusqu’à la rivière en contrebas, s’étend sur environ 90 mètres de large et 170 mètres de long. Hier, le gouvernement a annoncé le démarrage des travaux le lundi 22 novembre.

Pourquoi seulement maintenant ? « On ne pouvait pas intervenir avant de sécuriser et de renforcer le talus. Si on avait enlevé la terre sur la route, toute celle qui était au-dessus serait descendue », explique Gilbert Tyuienon, membre du gouvernement. La terre qui se trouve sur la RT1 ne représente que 4 % environ de l’ensemble du volume de l’éboulement, dont la majeure partie se trouve sur un terrain privé.

Réouverture de la route en mars

Récemment, un protocole transactionnel a été trouvé avec le propriétaire et les exploitants de la carrière afin de pouvoir démarrer les travaux. « On va ainsi pouvoir intervenir sur le terrain qui a été cédé à la Nouvelle-Calédonie au-dessus de la route. » Le chantier, qui se déroule en trois phases, doit durer quatre mois, jusqu’à la mi-mars environ, et la route doit être remise en circulation dans la foulée. « Cela va être assez intense parce que les travaux vont se dérouler 7 jours sur 7 », précise Gilbert Tyuienon.

La première tranche consiste à sécuriser le site en enlevant notamment les matériaux et les végétaux, puis à le conforter. La deuxième tranche prévoit l’aménagement de deux importantes butées en enrochements afin de retenir la terre, et la troisième concerne la remise en état de la route. Le propriétaire de la carrière se charge, lui, de la partie haute. Le montant estimé de 825 millions de francs pourrait être dépassé. « On est partis sur près d’un milliard », glisse Gilbert Tyuienon.

 

Anne-Claire Pophillat (© A.-C.P.)