Gomès – Frogier : il y avait donc bien un accord !

Philippe Gomès vient d’obtenir l’investiture à la fois des Républicains et de l’UDI dans la 2e circonscription de Nouvelle-Calédonie en vertu d’un accord entre les deux états-majors parisiens, dont la date n’est curieusement pas mentionnée.

Ce qui est sûr, c’est qu’à l’époque des premières investitures, alors que certains tant chez les Républicains qu’à Calédonie ensemble, démentaient toute tractation parisienne sur le sujet, ils abusaient les électeurs calédoniens dans les grandes largeurs. Lesquels n’étaient pas dupes, d’ailleurs… D’autant que des voix, comme celles de Sonia Backes, Harold Martin ou Philippe Blaise dénonçaient cet accord larvé et relayé sur le territoire.

Concrètement et dans le cadre des législatives, Les Républicains et l’UDI ont conclu un accord électoral qui « réserve » aux centristes 92 circonscriptions, dont la 2e de Nouvelle-Calédonie (Grande Terre sauf Nouméa). Ainsi, Philippe Gomès obtient la double investiture. Ou plutôt la rend publique 24 heures avant le conseil politique de son mouvement qui doit le désigner candidat à sa succession.

Reste que cette investiture, l’honore : « J’y vois une marque de confiance en l’action que je mène avec Calédonie Ensemble, et dans la vision de l’avenir du pays que je m’attache à faire partager au plus grand nombre, tant en Nouvelle-Calédonie qu’en métropole », commente Philippe Gomès dans un communiqué de ce jour.

Et le député sortant d’ajouter : « J’y vois aussi la reconnaissance du travail conduit sans relâche durant ces cinq années de mandat. Dans le prolongement de ce soutien, je proposerai ma candidature aux adhérents et sympathisants de Calédonie ensemble », vendredi soir donc.

Aujourd’hui avec l’accord Frogier – Gomès comme avec la mise en examen de François Fillon, qui ne souhaitait investir « aucun candidat ayant maille à partir avec la justice », Harold Martin aura certainement moins de scrupules à se dévoiler…

M.Sp.