Gabriel Attal fixe un cap très libéral

Le discours de Gabriel Attal a duré près d’une heure et demie. (© Emmanuel Dunand / AFP)

Trois semaines après sa nomination au poste de Premier ministre, le successeur d’Élisabeth Borne a prononcé le traditionnel discours de politique générale, mardi 30 janvier, à l’Assemblée nationale. Débité « sous la pression conjuguée des agriculteurs et d’oppositions remontées », note France Bleu, le texte de 56 pages a fixé un cap plus libéral encore.

Tout au long de ce discours, Gabriel Attal a développé son intention de « désmicardiser la France », de la « débureaucratiser » ou encore de la « déverrouiller ». Reprenant le thème très droitier du travail qui paierait parfois moins que l’inactivité, le Premier ministre a ouvert la voie à un nouveau durcissement des règles de versement de l’allocation chômage. Il a par ailleurs réaffirmé la généralisation des 15 heures d’activité obligatoires pour obtenir le paiement du revenu de solidarité active (RSA), une mesure déjà expérimentée dans plusieurs départements.

Gabriel Attal a également confirmé les 2 milliards d’euros de baisse d’impôts pour les classes moyennes promises par le président Macron, tout en assurant vouloir « tenir le cap » d’un retour du déficit en-deça des 3 % du PIB d’ici à 2027. Il s’est déclaré favorable à une « écologie populaire », en opposition totale à la décroissance et à la baisse de la consommation, un point taillé sur mesure pour les agriculteurs mécontents des nombreuses réglementations environnementales.

Enfin, « dans la perspective des élections européennes, Gabriel Attal a endossé son costume de chef de la majorité en se lançant dans un long plaidoyer pro-Union européenne », relève La Croix.

G.C. avec L’AFP