Feu vert pour le déménagement

La dernière commission technique a permis de décoincer le déménagement du Médipôle initialement prévu pour la mi-novembre. Le règlement de la problématique des gaz permettra d’accueillir le premier patient lundi 5 décembre.

Après de réelles incertitudes, c’est le soulagement pour la direction du CHT qui redoutait devoir repousser à loin, voire très loin, le déménagement des différents établissements vers le Médipôle. Malgré toutes les rumeurs qui ont été nourries jusqu’aux tout derniers jours, la décision a été prise d’autoriser l’accueil du premier patient le 5 décembre.

La raison de ce retard est à chercher du côté du réseau des gaz médicaux, qui ne représente pas moins de 10 kilomètres de tuyauterie. Ces équipements sensibles alimentent l’hôpital en oxygène médical et en protoxyde d’azote, un anesthésiant. Au mois d’août, lors de la mise en production des gaz, c’est la tuile. Les premiers tests ne sont pas concluants. Des poussières sont retrouvées en sortie des tuyaux, autrement dit, le réseau n’est pas conforme.

Dix kilomètres de tuyau à vérifier

Il a donc fallu reprendre l’ensemble du réseau et changer les 3 300 prises de gaz que l’on retrouve un peu partout au Médipôle. Un travail considérable pour les équipes du Médipôle et de l’entreprise spécialisée qui s’occupe également de l’hôpital du Nord et de la clinique de Nouville. Entreprise qui a d’ailleurs été auditée afin de vérifier son sérieux. Ce qu’a confirmé le Laboratoire national d’essais, en charge de ces questions. Et le travail a porté ses fruits puisque la pharmacienne en charge des fluides médicaux a pu donner un avis favorable suite aux derniers essais.

Si le déménagement est acté, l’organisation est néanmoins complètement chamboulée. Les premiers plannings permettaient d’étaler les opérations sur huit semaines et prévoyaient des temps morts, laissant le loisir de vérifier le bon déroulement des choses. La nouvelle organisation ne s’étale désormais plus que sur cinq semaines.

Mais étant donné l’engagement qui a été demandé au personnel, la direction attend de voir comment se déroulera le déménagement de Gaston-Bourret avant de prendre la décision, au plus tard le 9 décembre, d’engager celui de Magenta avant Noël. Dans le cas contraire, les malades et les équipes de Magenta se rendront à Koutio début janvier. Étant donné le contexte un peu tendu, la direction préfère ménager les équipes dont les congés ont pour le moment été gelés.

Un déménagement accéléré

Ce qui est sûr, c’est que le déménagement de Gaston-Bourret commencera le 5 décembre par le service gastro-entérologie et se terminera le 20 décembre. Entre-temps, le transfert des urgences aura été effectué dans la nuit du 12 au 13 décembre. Un déménagement au pas de course qui durera seulement trois heures, entre une heure et quatre heures du matin. Pour éviter tout problème, les urgences du privé seront exceptionnellement ouvertes toute la nuit.

Si le principal point, celui de la sécurité, est garanti selon la direction du CHT, ce retard ne sera pas sans conséquences, notamment du point de vue financier. Pour Jacqueline Bernut, ce délai ne fera pas sortir le Médipôle de l’enveloppe qui lui a été allouée. Si la direction assure que l’impact financier sera négligeable par rapport au montant de l’investissement, il ne devrait pas être anodin et l’on peut s’interroger quant au fait que les responsabilités n’aient pas été recherchées, d’autant plus qu’il s’agit d’argent public. Dominique Cheveau a toutefois indiqué que les comptes seront faits.