Emmanuel Macron : sa lettre aux Calédoniens

Emmanuel MACRON (president Francais et candidat a l election presidentielle pour un second mandat) a presente son projet, lors d une conference de presse devant une centaine de journalistes, a Aubervilliers, France, le 17 Mars 2022. Emmanuel MACRON (French president and candidate for the presidential election for a second term) presented his project, during a press conference in front of a hundred journalists, in Aubervilliers, France, on March 17, 2022. (Photo by Arthur Nicholas Orchard / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP)

Le président-candidat a adressé un courrier à chaque outre-mer, dont la Nouvelle-Calédonie, sur le même modèle que celui destiné aux Français début mars, dans lequel il évoque son programme pour le territoire.

♦ Un avenir au sein de la France et dans la région

Emmanuel Macron rappelle, en préambule de sa lettre, le soutien de l’État à la Nouvelle-Calédonie pendant les cinq années de son quinquennat, au profit de l’industrie, « particulièrement dans le conflit de l’usine du Sud », dans le cadre de la crise sanitaire, ainsi que son rôle « pour l’étape décisive de la fin de l’accord de Nouméa ». Le candidat fait part de « la fierté que nous pouvons ressentir d’avoir franchi cette étape sans que personne ne cède à la tentation de la violence ».

Car, pour le Président, le résultat des trois consultations confirme le maintien du territoire dans la France et la nécessité de construire l’avenir avec celles et ceux qui s’y opposaient. Un avenir qui s’inscrit dans l’environnement régional de l’Indopacifique, en témoigne les « investissements que les armées ont pu engager depuis 2017 et dont les forces armées en Nouvelle-Calédonie vont bénéficier dès les prochains mois ». Ils doivent être accélérés et complétés par de nouveaux partenariats régionaux sur les plans économique, scientifique, universitaire et culturel.

Emmanuel Macron annonce également vouloir « renforcer les effectifs de police avec une priorité, la lutte contre les violences intrafamiliales, notamment celles faites aux femmes ».

♦ Une nouvelle méthode

Concernant l’avenir institutionnel, la relation entre la République et la Nouvelle-Calédonie sera au cœur des discussions politiques de la période de transition. L’enjeu est de parvenir à trouver les termes d’un nouvel accord. Or, près de la moitié des Calédoniens ayant moins de 30 ans, le Président souhaite « proposer une méthode nouvelle pour cette période décisive » en donnant la parole à ceux qu’on entend peu, la jeunesse, les femmes, les maires, les élus provinciaux, les responsables économiques et associatifs, culturels, religieux et coutumiers pour « avancer ».

♦ Corps électoral et réduction des inégalités

Si « l’épineuse question du corps électoral » n’est pas oubliée, aucune réponse ne lui est apportée parce qu’elle est liée à plusieurs points : qui est Calédonien et comment la citoyenneté doit fonctionner dans le cadre de la redéfinition de la place de la Nouvelle-Calédonie au sein de la République.

Le débat abordera d’autres sujets, dont le développement économique et la réduction des inégalités. « Sans un effort déterminé pour les réduire, les divisions profondes ne pourront que s’accentuer », estime Emmanuel Macron. Cela doit passer, selon lui, par la création de nouvelles richesses et leur meilleure répartition.

 

A.-C.P. (© Arthur Nicholas Orchard/Hans Lucas/Hans Lucas via AFP)