Dîner républicain

Un dîner républicain a réuni le 19 janvier au palais Bourbon, à l’initiative des députés Philippe Gomès et Philippe Dunoyer, les représentants nationaux qui se sont particulièrement investis dans le dossier calédonien ces dernières années.

Parmi les personnalités qui ont répondu présent, Édouard Philippe et Manuel Valls, anciens Premiers ministres, le président du Sénat Gérard Larcher, les anciens ministres des Outre-mer Victorin Lurel, George Pau-Langevin, Annick Girardin et Sébastien Lecornu, l’actuel titulaire de la fonction. Il y avait également Philippe Gosselin, le président de la mission d’information parlementaire sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, René Dosière, ancien rapporteur, ou encore d’anciens hauts fonctionnaires ou universitaires, à savoir Alain Christnacht, Jean-Jacques Brot, Thierry Lataste ou Ferdinand Mélin-Soucramanien.

Un modèle à inventer

Les particularités du processus calédonien ont été rappelées et tous ont convenu que le modèle de la future Nouvelle-Calédonie restait à inventer sachant que les équilibres « dépassent souvent l’arithmétique électorale ». « La question est de faire de cette petite nation en construction, de ce peuple en devenir, une identité politique au sein de la République susceptible de satisfaire à la fois les indépendantistes dans leur aspiration à la souveraineté et les non-indépendantistes dans leur aspiration à une protection de la France », a déclaré le député Gomès.

« On se sent tous comptables de l’avenir de la Calédonie. La solution, je ne la connais pas, mais je sais qu’on réussira », a exprimé Manuel Valls. Gérard Larcher s’est interrogé : « Comment fait-on vivre ensemble des identités différentes et qui ont vocation à ne pas être réduites à des sous-identités ? C’est un défi. Car si on ne réussit pas, il y a des exemples dans la région qui nous montrent que ça peut conduire à des échecs terribles. »

 

Chloé Maingourd (© Facebook/Philippe Gomès)