Deux ministres, aucun accord, mais des échéances

Bruno Le Maire et Gérald Darmanin ont visité ensemble l’usine du Sud, samedi 25 novembre. (© B.B.)

D’un côté, Gérald Darmanin avait peu de chance d’arriver à un accord politique sans la participation de l’Union calédonienne (UC) aux discussions. De l’autre, Bruno Le Maire venait voir par lui-même les trois usines métallurgiques en difficulté sans « solution toute trouvée ».

Les deux ministres, numéros 2 et 3 du gouvernement d’Élisabeth Borne, repartent finalement avec la promesse de revenir bientôt. Contraints par des agendas qu’ils préviennent serrés. Le retour du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer dépendrait du retour à la table de l’UC. Gérald Darmanin a rencontré sa délégation élargie à l’Union syndicale des travailleurs kanak et exploités (USTKE), au Parti travailliste, à Dynamique autochtone et aux autres composantes de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT). Il serait de nouveau sur le territoire début décembre pour trouver un consensus avant la fin de l’année. « Au 31 décembre, je déposerai avec la Première ministre un projet de loi organique pour modifier les listes électorales pour les élections provinciales qui se tiendront en 2024, s’il n’y a pas d’accord », a-t-il prévenu sur NC La 1ère.

Le ministre de l’Économie et des Finances a, lui, rencontré l’ensemble des acteurs du nickel pour trouver une « solution durable ». « Le risque, c’est la faillite des sites. Chacun a conscience de la gravité de la situation », a averti Bruno Le Maire. Pour s’en sortir, il a proposé un « pacte » en trois volets autour de l’exportation, l’énergie et le marché européen. C’est dans les premiers jours de janvier qu’il espère voir les prémisses d’un accord global qu’il compte signer à la fin du mois.

Brice Bacquet