Dernière ligne droite pour le peloton

Les coureurs du 46e Tour Air France Nouvelle-Calédonie s’attaquent aux dernières étapes et pas des moindres. Ce jeudi, c’est la terrible étape de la mine Montagnat qui était au programme, suivie vendredi et dimanche du Mont-Dore et de l’arrivée au parc Fayard. Les favoris sont devant.

A l’heure où nous écrivons ces lignes, rien n’est joué, mais les prétendants logiques à la victoire sont aux avant-postes. Le peloton se retrouve pour la 8e étape, sûrement la plus redoutée cette année, entre La Foa et surtout la mine Montagnat, soit 75,8 km de course sur un revêtement qui met les hommes et leur matériel à rude épreuve. « Un parcours avec une montée sélective de 9 km et qui remplacera en partie l’enfer du Nord, abandonné cette année. Cette étape sera suivie le lendemain d’une nouveauté et d’une autre difficulté et pas des moindres. Les coureurs retrouveront le Grand Sud », précise Gérard Salaun, le président du Comité régional de cyclisme. Le peloton devra donc se sortir dans une alternance de montées et de descentes, ce vendredi, entre le Mont-Dore et retour via les boucles du Sud, soit 112 km de montagnes russes avec le col de Prony dans les jambes. « Les coureurs devront puiser dans leur physique jusqu’au dernier moment. La tactique sera primordiale pour qui veut l’emporter », insiste Gérard Salaun. Dernière étape, le Tour 2016 se terminera ce samedi avec une dernière nouveauté, une arrivée, non plus à Nouméa autour de la place des Cocotiers, mais à Dumbéa au parc Fayard. Les coureurs devront effectuer six fois le tour de Noundoué (77,6 km) avant le drapeau à damier. Soit après avoir parcouru un total de 895 km en 10 jours.

Qui peut l’emporter ?

Rien n’est joué avant la fin des étapes du Sud, c’est ce qui fait la difficulté de ce Tour 2016. « Il faudra puiser dans les réserves jusqu’au bout », avait annoncé le vainqueur du tour 2014, Thierry Fondère. Le Calédonien qui, depuis le début de la semaine, reste dans le peloton de tête, en embuscade, avait prévenu avant le départ qu’il « tenterait de rester en jambes pour tout donner dans les dernières étapes ». Sur sa route, le maillot jaune, l’Australien Ryan Christensen, peut compter sur son équipe pour arriver sur la plus haute marche du podium. Mais attention également au vainqueur de l’an passé, le Tahitien Taruia Krainer, qui, même s’il n’a pas fait d’étincelle comme l’an passé, reste collé aux hommes de tête. Les écarts sont faibles entre tous ces prétendants à qui s’ajoutent les métropolitains Loïc Le Bouvier et Quentin Bernier. Mais au-delà des individualités, le Tour pourrait bien se jouer sur la force d’une équipe et là, les Australiens de la formation Oliver’s Racing pourraient faire la différence. Espérons que Thierry Fondère et l’équipe Axial Ent Pierre seront là pour leur faire barrage. Une victoire dans les dernières étapes, les derniers kilomètres, on en rêvait, le comité l’a fait !

C.Schoen