Construire autrement, l’écologie en tête

Trois ans après une première tentative aux provinciales, Joël Kasarhérou et Michèle Homboé reviennent défendre une « révolution énergétique » et une vaste moralisation de la vie politique, un programme qui se veut ni indépendantiste, ni loyaliste.

Deux des trois métallurgistes ont promis de réduire fortement leurs émissions de gaz à effet de serre (lire en page 10). Il en faudra plus pour satisfaire Construire autrement, qui voit de la marge pour d’autres efforts. Du côté de la SLN, la CAT (centrale accostée temporaire) est une « catastrophe », répète à l’envi Joël Kasarhérou, écœuré qu’une unité au fioul lourd puisse encore être vue comme une solution en 2022.

Son programme est le mieux disant d’un point de vue écologique : plus de fioul ni de charbon d’ici 2030, plus de combustibles fossiles d’ici 2050. Et dès 2033, « zéro carbone » en Calédonie, notamment grâce à l’instauration d’une taxe sur le principe du pollueur-payeur. Irréaliste ? Le réchauffement climatique et la montée des eaux ne laissent pas d’autre choix qu’une « révolution énergétique » immédiate, répondent les candidats de Construire autrement.

Intérêt général

Leur deuxième urgence est démocratique. Le taux d’abstention qui « ne cesse d’augmenter » témoigne de la « perte de confiance » des citoyens envers les élus. Michèle Homboé veut des règles pour davantage d’intérêt général et moins de puissance des intérêts particuliers.

Le programme évoque une définition officielle des lobbies, une identification formelle de chacun d’entre eux et un suivi de leurs actions, ainsi qu’une réforme du financement des campagnes électorales. Il est aussi question de créer des « conventions citoyennes » dans le futur statut de la Nouvelle-Calédonie pour donner la parole à la société civile. Et au niveau national, de s’appuyer sur le tirage au sort pour constituer une partie des commissions parlementaires.

 

G.C. (© Archives DNC/G.C.)