Confinement : le désaccord des politiques

Le prolongement du confinement, décidé samedi soir par le gouvernement, n’a pas fait l’unanimité des groupes politiques. Les élus loyalistes de la province Sud déplorent que leur proposition n’ait pas été retenue.

Dans un communiqué, ils ont dénoncé la décision prise par le gouvernement collégial, alors qu’ils avaient proposé d’opter pour un déconfinement accompagné de contraintes sanitaires. Comme l’a précisé Gil Brial, deuxième vice-président de la province Sud et cosignataire de ce communiqué, « on ne peut pas demander aux Calédoniens d’avoir été sérieux comme ils ont été dans les trois dernières semaines, leur dire que la situation sanitaire devient bonne, mais que malgré tout, on poursuit ce confinement ». Pour lui, ce système est « à bout de souffle » et il est anormal que « les décisions qui sont prises par la province Nord, par la province des Îles, par le Sénat coutumier impactent directement l’avis des habitants de la province Sud. » Des propos qualifiés de « dangereux » par Daniel Goa, le président de l’Union calédonienne.

Mais pour Gil Brial, « l’impact économique est dans le Sud. Les étudiants calédoniens et les personnes évasanées qui sont bloqués à Paris aujourd’hui par la volonté du Sénat coutumier, ce sont pour la plupart des ressortissants de la province Sud. Alors ce n’est pas normal que ces décisions qui nous concernent directement, nous soient imposées ». C’est ainsi que les Loyalistes du Sud opposent le risque sanitaire « défini comme faible par les experts » et une circulation du virus « qualifiée de minime » avec le risque économique de cette mesure qui est, lui, « maximum avec des pans entiers de l’économie calédonienne qui sont en danger. »

Le groupe politique considère donc « que la situation sanitaire permet la réouverture de l’ensemble des secteurs de l’économie, du commerce, mais également des services à la personne avec le respect des gestes barrière ». Pour Gil Brial, « il nous semblait tout à fait normal que les Calédoniens soient de nouveaux autorisés à pratiquer les activités de pleine nature, comme la chasse et les activités nautiques. Nous considérons aussi que les restaurateurs sont pleinement conscients des risques et peuvent donc exercer leur activité en ouvrant la moitié de leurs tables ».

D.P.

©capture d’écran NC 1ere