Christopher Gyges : Le credo de son action gouvernementale : « Moins de réunions, plus d’actions »

Tâche pas facile pour le seul élu Les Républicains calédoniens au sein de l’exécutif local ! Pourtant, Christopher Gyges trace sereinement sa route au gouvernement et nourrit l’ambition de faire avancer l’épineux dossier des retraites. Il affiche aussi son engagement de « marcheur » au sein du parti du président de la République.   

Vous n’avez pas contribué à réinstaller Philippe Germain à la présidence du gouvernement : on imagine que cela va quelque peu vous compliquer la vie dans les prochains mois… Alors, quelle votre attitude au sein de l’exécutif ?

Chacun connaît notre opposition à la politique qui a été menée depuis deux ans par Calédonie ensemble, qui a conduit à une situation de crise économique inédite. Néanmoins, c’est un fait, Philippe Germain a été de nouveau élu à la tête du gouvernement en contrepartie de nouvelles concessions.

Les Républicains calédoniens avaient deux choix possibles : faire comme Calédonie ensemble et Philippe Dunoyer en 2011 et refuser de s’occuper des secteurs confiés, mais en continuant de toucher la rémunération. Ou bien considérer qu’être membre du gouvernement est un honneur et que l’on doit mettre toute son énergie pour travailler dans l’intérêt des Calédoniens. C’est cette option que j’ai privilégiée, bien entendu.

S’agissant des autres secteurs, je voterai les textes pour lesquels le groupe auquel j’appartiens considèrera qu’ils vont dans le bon sens et je m’opposerai à ceux qui seront contraire à nos convictions.

Vous avez en charge des secteurs importants (solidarité, retraites, famille, handicap, protection de l’enfance), certains diraient « des dossiers piégés ».  Quelles seront vos priorités ?

C’est vrai qu’on ne m’a pas demandé mon avis pour l’attribution des secteurs. Néanmoins, ces dossiers dont j’ai la charge sont d’importance, car ils touchent à l’humain. Et ils suscitent par ailleurs beaucoup d’attentes justifiées auprès de nos concitoyens. Je souhaite donc m’y investir pleinement.

Après une phase d’écoute essentielle, je souhaite proposer qu’on avance rapidement sur la voie d’une réelle politique en faveur des retraités, sur la mise en œuvre pleine et entière du schéma handicap et enfin, sur l’instauration d’une politique familiale, qui allie à la fois accompagnement, mais également responsabilisation des parents et des enfants.

J’aurai l’occasion de revenir sur les autres priorités, mais sachez que je souhaite faire moins de réunions et plus d’actions. Quand je pourrai faire les choses, je le ferai. Quand cela ne sera pas possible, je le dirai également. Je considère qu’il y a un devoir d’honnêteté et de transparence à respecter.

Votre appartenance au mouvement « En Marche ! » du président de la République a largement été commentée et vous êtes le seul membre du gouvernement officiellement adhérent de ce parti. Comment voyez-vous votre rôle localement ?

Tout d’abord, je suis adhérent à « En Marche ! » à titre personnel, Les Républicains calédoniens ne sont affiliés à aucun parti national. Dès le lancement du parti d’Emmanuel Macron, j’ai tout de suite adhéré à sa démarche qui allie à la fois modernité, efficacité et renouvellement. Depuis que ce dernier a été élu président de la République, je suis encore plus convaincu par son pragmatisme et sa capacité à faire évoluer la France.

Au niveau local, il y a déjà un représentant de la section qui fait du bon travail, si je peux aider à ce qu’Emmanuel Macron soit davantage reconnu en Nouvelle-Calédonie, je suis bien entendu disponible…