Aircalin : caution ou pas caution ?

Les élus du Congrès doivent se pencher aujourd’hui sur la demande de caution de cinq milliards de francs faite à la Nouvelle-Calédonie par Air Calédonie international pour l’achat de nouveaux Airbus. « Ou comment dépenser l’argent que l’on n’a pas ! », alertent les Républicains calédoniens.

Les nouveaux Airbus d’Aircalin sont facturés 40 milliards de francs : la compagnie en emprunte 20 et la Nouvelle-Calédonie devrait se porter caution à hauteur de cinq milliards : voilà pour l’opération financière sur le papier. D’un point de vue commercial, l’opération est légitime. Plus discutable sur le plan financier, cependant.

Pour le groupe Les Républicains calédoniens, qui ne remet pas en question la gestion d’Aircalin, le « modèle économique n’est cependant pas le bon : la desserte du Japon sera toujours déficitaire » et, par conséquent, la compagnie « est obligée de pratiquer des tarifs plus élevés sur l’ensemble de ses destinations ». Ce qui est préjudiciable pour tous ses clients.

Aussi, et avant de voter cette caution, le groupe de Sonia Backes demande « de commencer par le début », comme le dit Grégoire Bernut, « donc par une remise à plat du dossier ». D’abord, « examiner le compte administratif de la Nouvelle-Calédonie pour voir si cette caution entraînerait un surendettement de la Nouvelle-Calédonie », comme l’indique, y compris le rapport de présentation aux élus. Ensuite, « d’ouvrir un débat de fond au Congrès sur la desserte aérienne et le business plan de la compagnie ». Seront-ils entendus ? Réponse au Congrès.

M.Sp.