À Nouméa, un vaste complexe de loisirs va voir le jour à l’Étrier

Lundi soir, au conseil municipal de Nouméa, les élus ont autorisé la ville à signer un bail de 50 ans avec la société foncière Majestic, qui envisage de construire un centre de loisirs sur le terrain de l’ancien poney-club, au niveau du rond-point de l’Étrier, à Rivière-Salée. Le projet représente un investissement de plus de trois milliards de francs.

« On y travaille depuis quatre ans », glisse Bernard-Olivier Loudes, qui porte le projet avec Kurt Butryn au sein de la société foncière Majestic. La construction d’un grand complexe de loisirs, une première en Nouvelle-Calédonie. « Les Calédoniens voyagent beaucoup, notamment sur la Gold Coast, en Australie, où il y a beaucoup d’activités de ce type, ce qui n’est pas le cas ici. » Le vote, lundi soir, en conseil municipal, de la délibération autorisant la maire à signer un bail de 50 ans avec les deux associés, marque la concrétisation du projet dont le concept a été validé par une étude de marché, développe Bernard-Olivier Loudes. « Il en ressortait notamment que les gens voulaient quelque chose de grand avec tout au même endroit. »

Karting, bowling et trampoline park

C’est tout l’objet du futur Majestic Arena, qui propose de regrouper en un seul lieu des activités variées destinées à tous les publics à partir de 2 ans. « L’idée est vraiment d’imaginer quelque chose pour tous les budgets, toutes les communautés et tous les goûts. » Sont prévus, dans un bâtiment de quatre étages, un bowling de 24 pistes (capable d’accueillir des compétitions internationales), un karting électrique indoor de 2 000 m2, un trampoline park, un ninja park, un laser game, des murs d’escalade, des salles privées (pour les anniversaires, les loisirs créatifs ou encore les karaokés), un sports bar, un espace restauration et, en extérieur, un parcours d’accrobranche et un minigolf.

Végétalisation et photovoltaïque

Une attention particulière sera portée sur l’intégration de la structure dans son environnement, assure Bernard-Olivier Loudes. « On va essayer d’insérer au mieux le bâtiment au site en minimisant les terrassements, en préservant la végétation et en végétalisant les façades. » Le toit, lui, sera couvert de panneaux photovoltaïques. Enfin, afin de pouvoir accueillir le public – le site a une capacité de 1 000 personnes –, un parking de 370 places centaines de places sera aménagé.

Pour mener à bien le projet, une enveloppe de plus de trois milliards de francs est budgétée, dont un tiers est autofinancé. Le reste devrait suivre avec la signature du bail. « Maintenant qu’on a le foncier, la prochaine étape sera la formalisation des financements bancaires. » Puis, le dépôt du permis de construire. Le début des travaux est prévu pour 2022 avec une ouverture annoncée fin 2024. Le Majestic Arena devrait compter environ 90 employés. « On pense embaucher des jeunes des quartiers avoisinants. »

Le futur complexe doit couvrir une surface d’environ 12 000 m2. Les promoteurs du projet assurent qu’une large place sera laissée à la végétalisation du site.

 


Le choix de la ville

La ville de Nouméa est propriétaire de la parcelle de 2,86 hectares située au niveau du rond-point de l’échangeur de l’Étrier, qui n’a plus d’usage depuis janvier 2020, date à laquelle le poney-club a fermé. Son activité avait diminué et la mairie, propriétaire du terrain et du bâti, n’avait pas souhaité renouveler la convention de partenariat.

L’exécutif a lancé un appel à projets en avril. Sur les quatre offres remises, c’est celle de la société foncière Majestic qui a été retenue. « Elle est apparue la plus intéressante du point de vue de la qualité et de la diversité des activités proposées au regard du coût de l’investissement et du montant de la redevance au profit de la ville », indique la délibération.

La redevance annuelle, fixée à 12 millions de francs, commencera à courir à l’ouverture du centre de loisirs au public au plus tard dans un délai de trois ans à compter de la signature du bail.

Le site se trouve le long de la voie express, au niveau de l’échangeur de l’Étrier, qui mène à Ducos et Rivière-Salée.

 

Anne-Claire Pophillat (© Agence AIA)