7 OCTOBRE 2018 : Les Républicains calédoniens proposent la date du référendum

L’Accord de Nouméa prévoit que si le Congrès ne fixe pas la date du référendum, l’État prenne la main. Ce que voudrait éviter le groupe de Sonia Backes, qui propose aux élus calédoniens d’adopter, dès aujourd’hui, la date de la consultation de sortie…

À priori, la proposition de délibération des Républicains calédoniens devrait trouver un écho positif et large. « Après quelques tentatives pour l’éviter, l’ensemble des partis et groupes constitués au Congrès s’est positionné officiellement pour l’organisation de ce référendum tel que prévu par l’Accord de Nouméa », soulignent-ils.

C’est le cas des partis qui constituent la plateforme, et qui précisent dans leur déclaration commune signée le 15 juin dernier, que les Calédoniens devront « se prononcer dans 18 mois lors d’un référendum sur le choix de l’indépendance, conformément à l’Accord de Nouméa ». C’est bien sûr aussi le cas des Républicains calédoniens qui lancent l’initiative cette semaine. C’est enfin le cas du côté des indépendantistes : Paul Néaoutyine indiquait lui-même récemment : « Nous, au FLNKS, disons qu’il faut s’acquitter de ce qui est prévu dans l’Accord de Nouméa ».

Alors, concluent les élus du groupe de Sonia Backes, « puisque désormais l’ensemble de la classe politique calédonienne a affirmé son souhait que ce référendum ait lieu, il est souhaitable de ne pas en laisser l’initiative à l’État, mais de montrer la responsabilité et l’autonomie du Congrès de la Nouvelle- Calédonie en proposant la date de l’organisation de cette consultation ».

Les Républicains calédoniens proposent ainsi à leurs homologues du Congrès une délibération qui fixerait la consultation au dimanche 7 octobre 2018. Ce qui laisse « un délai suffisant pour finaliser et sécuriser la liste électorale ».

Fixer aujourd’hui la date du référendum ne pourrait avoir que « des effets positifs sur la confiance des opérateurs économiques » et éviterait ainsi « que des difficultés sociales s’ajoutent à l’incertitude politique ». D’autant qu’en rester aux strictes dispositions de l’Accord de Nouméa, c’est aussi en rester à la question prescrite par les signataires : pour ou contre l’indépendance ? La balle est maintenant dans le camp du président du Congrès et de son bureau.

M.Sp