Gouvernement : Oudéa-Castéra dehors, Bayrou de retour ?

Les jours d'Amélie Oudéa-Castéra au gouvernement seraient comptés. (© Xose Bouzas / Hans Lucas / AFP)

Cinq jours après le premier acte, une seconde journée de mobilisation des enseignants a eu lieu mardi 6 février pour dénoncer la mise en œuvre, à la rentrée de septembre, des réformes du « choc des savoirs ». Censées relever le niveau des élèves, elles comprennent notamment l’instauration de groupes de niveau en français et en mathématiques au sein des classes de 6e et 5e.

Le 1er février, le ministère de l’Éducation nationale avait annoncé 20 % de participation à la grève dans les collèges. Il avance cette fois un taux de 9,52 % de participation, une estimation que réfute le SNES-FSU (syndicat majoritaire dans les collèges et les lycées), qui parle de 40 % de grévistes.

Pour la ministre de l’Éducation, le début d’année est particulièrement compliqué. Déjà fragilisée par la polémique concernant la scolarisation de ses enfants au lycée Stanislas, un établissement catholique particulièrement conservateur, Amélie Oudéa-Castéra pourrait être éjectée du gouvernement. « Son sort semble de plus en plus scellé », déduit Libération de ses discussions avec des sources proches de l’exécutif, estimant que François Bayrou, qui a occupé le poste de 1993 à 1997, est en bonne position sur la liste des prétendants à la succession.

Le chef de file du MoDem est « au cœur des tractations », confirme Le Figaro, le considérant « remis en selle » par sa récente relaxe dans l’affaire des assistants parlementaires des eurodéputés de son parti.

Aux yeux des observateurs, il semble donc probable que la liste des ministres délégués et des secrétaires d’État, qu’Emmanuel Macron dévoilera prochainement pour compléter l’équipe de Gabriel Attal, comporte également le nom d’un nouveau ministre.