Le Pacifique sud au ministère des Outres-mer

Les représentants de la CGPME de Nouvelle-Calédonie et de Polynésie se sont donné rendez-vous, le 5 décembre, pour les cinquièmes rencontres économiques du Pacifique Sud au ministère des Outre-mer.

Investir le terrain. C’est la stratégie développée par la Confédération générale des petites et moyennes entreprises. Cette année aura été particulièrement riche pour le syndicat patronal qui, outre les nombreux dossiers qu’il traite, aura organisé son premier Pacific Business Forum du 3 au 5 novembre. L’occasion de clôturer une année placée sous le signe de l’export. Les cinquièmes rencontres économiques du Pacifique Sud, organisées au ministère des Outre-mer ont d’ailleurs permis de présenter un bilan de ce premier rendez-vous qui vise à favoriser l’intégration de la Nouvelle-Calédonie dans son environnement régional. Un premier rendez-vous qui a tenu ses promesses et permis aux chefs d’entreprise calédoniens de développer des contacts avec leurs homologues des pays du Pacifique.

Davantage d’égalité réelle

Mais ces rencontres rassemblant le ministère et la représentation patronale du Pacifique Sud composée de Polynésiens et de Calédoniens ont par ailleurs été l’occasion d’aborder des problématiques telles que les difficultés rencontrées pour obtenir les aides à l’investissement outre-mer. Mais c’est le dossier de la loi sur l’égalité réelle, votée début octobre, qui a occupé les échanges. L’idée du texte est de proposer une politique d’égalité des chances partant du constat qu’il existe des déséquilibres objectifs dans les outre- mer français. Au-delà des politiques publiques, cette loi entend instaurer une collaboration  entre l’État et les collectivités locales favorisant le développement économique, en particulier au travers de son environnement. Pour les particuliers, cela passe par une péréquation du prix de l’électricité ou encore une aide à la continuité territoriale. Pour les entreprises, cette égalité réelle doit passer par un rapprochement des prix des services bancaires à ceux de la métropole, mais aussi de pouvoir bénéficier des différents produits de la Banque publique d’investissement. Si la Calédonie est largement concernée par cette loi, au travers notamment de l’amendement de Philippe Gomès supprimant l’agrément préalable du ministère des Finances pour le logement social, les contrats de développement, qui viennent d’être signés par les différentes collectivités, remplissent en quelque sorte ce rôle de levier pour le développement économique. En 25 ans d’existence, les contrats représentent environ 200 milliards de francs d’investissement.

M.Derel