Lara Grangeon une nouvelle fois championne de France

Et de neuf ! Sacrée une nouvelle fois sur le 200 m papillon lors des France en grand bassin, le week-end dernier, à Saint-Raphaël, Lara Grangeon est entrée encore un peu plus dans le club des meilleures athlètes de la natation tricolore.

Elle a beau avoir pris la direction des compétitions en eau libre depuis deux saisons, Lara Grangeon reste redoutable en grand bassin. Le week-end dernier, elle l’a encore prouvé à Saint-Raphaël, en remportant un nouveau titre de championne de France. Encore une fois sur 200 m papillon, la seule série sur laquelle elle s’était alignée. Sans forcer, l’ex-nageuse du CNC, désormais licenciée à Sarcelles Natation 95, a signé le meilleur chrono des séries (2’13’’82), avant de monter en puissance pour la finale. Elle s’impose avec un temps de 2’10’’91, soit plus d’une seconde d’avance sur la Niçoise de 17 ans, Lilou Rossencourt, et la Suisse, Fanny Borer. Contrairement aux deux dernières éditions des France en grand bassin, Lara Grangeon ne s’est pas lancée sur le 1500 m, ni sur le 800 m nage libre.

Neuvième titre en 200 m papillon

S’il faut désormais tenir des comptes, Lara Grangeon entre encore un peu plus dans l’histoire de la natation française, puisqu’elle a remporté, à Saint-Raphaël, son neuvième 200 m papillon, le septième d’affilée. En ajoutant ses titres en quatre nages et sur les longues distances obtenus depuis 2009 et son premier titre de championne de France, elle totalise vingt titres nationaux en grand bassin.  À titre de comparaison, chez les autres grands noms de la natation tricolore, Laure Manaudou en a obtenu 33, Camille Muffat 24. Si on ajoute également les médailles d’or obtenues en petit bassin, la Calédonienne dépasse les 50 titres.

Seule ombre au tableau, c’est sur le plan international que Lara Grangeon a été longtemps très discrète. En deux Jeux olympiques et trois Mondiaux, elle n’a jamais obtenu de médaille. Une erreur réparée l’an dernier, en Corée du Sud, avec du bronze en 25 m en eau libre.

Cap sur Tokyo

C’est bien dans cette discipline que Lara Grangeon s’épanouit désormais avec notamment une place acquise, déjà depuis 2019, aux Jeux olympiques de Tokyo qui se dérouleront finalement en 2021, Covid-19 oblige. C’est donc avec une pression en moins et un objectif très clair en tête que Lara a pu appréhender l’année et elle n’a jamais, pour le moment, fait ouvertement d’une qualification olympique en bassin un objectif. Néanmoins, avec son titre en 200 m papillon, Lara Grangeon a réalisé un chrono qui lui permet d’approcher du temps de qualification établi à 2’08’’43. Le chemin est encore long, mais c’est un niveau qu’elle a déjà atteint par le passé. En 2016, lors des championnats de France, à Montpellier, elle avait obtenu le titre avec un chrono de 2’07’’87. Mais à l’époque, elle n’avait pas encore fait le choix de l’eau libre.


Quatre nageurs atteignent les minima pour Tokyo

Les France de Saint-Raphaël auront souri à quatre nageurs cette année. Béryl Gastaldello (100 m nage libre), Mélanie Hénique, Florent Manaudou (50 m NL) et Marie Wattel (100 m pap.) ont réalisé les minima nécessaires pour prétendre à la qualification olympique, au cours de ces championnats hivernaux. Ils ont donc un pied à Tokyo, mais devront encore attendre pour être certains de valider leur ticket. Il faut, en effet, que d’ici le meeting de Nice, en mars 2021, personne ne fasse mieux qu’eux. Dans un second temps, les ultimes billets pour Tokyo seront distribués lors des championnats de France 2021, prévus mi-juin à Chartres, selon des minima moins relevés et dans la limite de deux qualifiés par course.


Maxime Grousset remporte le 100 m nage libre

Quand la star Florent Manaudou n’est pas là, Maxime Grousset sait saisir sa chance. Il l’a prouvé lors du 100 m nage libre, dans la nuit de dimanche à lundi. Avec un chrono de 48’’65, le Calédonien devance Clément Mignon et Julien Bérol, prouvant aussi que sa contamination légère au Covid en octobre n’est plus qu’un lointain souvenir. Un premier titre de champion de France élite sur 100 m nage libre prometteur puisque le Nouméen n’est plus très loin d’un temps de qualification olympique sur la distance (48’’23 jusqu’en mars 2021 ou 48’57 aux France en juin). Mais il devra encore descendre ses chronos. Maxime Grousset quitte Saint-Raphaël avec une seconde médaille, en bronze cette fois. Il l’a obtenue lors du 50 m nage libre, derrière Florent Manaudou et Clément Mignon.

A.B.