L’avenir en confiance veut faire de l’environnement « une grande cause territoriale »

La liste a profité d’une visite de ses représentants sur un site de plantation de l’association Mont Venus forêt sèche et d’une ferme solaire à Ducos pour détailler les grandes lignes de ses mesures concernant l’environnement.

L’avenir en confiance souhaite faire de la Nouvelle-Calédonie un exemple de responsabilité et porter une ambition en matière d’environnement. Comme l’expliquent ses représentants : « L’environnement fédère toutes les populations et dépasse les clivages communautaires et générationnels, L’avenir en confiance propose d’en faire une grande cause territoriale pour nous donner collectivement les moyens de sensibiliser et d’agir. »

La forêt, base des actions

Partant du fait qu’il ne reste que « 90 km2 de forêt sèche contre 4 500 km2 à l’origine » comme l’explique L’avenir en confiance et rappelant que les enjeux liés à la forêt sèche ou humide touchent aux aspects fondamentaux de la vie, la liste a décidé de mettre au cœur de ses actions la forêt. « C’est notre garde-manger, la garantie de notre ressource en eau et d’une atmosphère respirable par sa production d’oxygène, expliquent les représentants. Chaque citoyen a un rôle à jouer, à son échelle, pour préserver et développer l’environnement exceptionnel de la Nouvelle-Calédonie. (…) Nous proposons de dédier à chaque établissement scolaire une aire environnementale. » Des aires sur lesquelles des projets de réhabilitation écologique seront développés par chaque établissement en collaboration avec les associations et les simples citoyens qui s’y investissent. C’est potentiellement 60 000 scolaires qui pourraient donner un nouvel élan à la préservation écologique. « C’est dans la nature que l’on doit faire de l’éducation au développement durable, non pas seulement en classe. Cela rejoint notre proposition de modifier les rythmes scolaires journaliers et d’ouvrir l’école sur le monde extérieur », précise L’avenir en confiance qui compte aussi, dans le cadre d’un plan anti-feu, développer les réserves citoyennes de sécurité civile initiées au Mont-Dore. Des citoyens viennent assister les pompiers dans des gestes simples lors d’interventions.

Être incitatif

Pour aller plus loin dans sa démarche de responsabilisation environnementale, L’avenir en confiance veut mettre en place une véritable « politique ambitieuse réaliste et incitative. » L’enjeu est d’encourager partout et chaque fois que c’est possible un maximum de petites actions. « C’est par une implication de tous les Calédoniens sur l’ensemble du territoire et par l’action de chacun qu’un véritable changement sera possible. » Cela passera par favoriser l’acquisition d’équipements écoresponsables (photovoltaïques…) en proposant un crédit d’impôt vert ainsi que des primes à l’achat pour inciter chaque famille à acquérir de tels équipements. « Notre objectif c’est d’atteindre l’équipement de 80 % de foyers calédoniens et 100 % des administrations en panneaux photovoltaïques d’ici 2022. »

Vers un modèle d’énergies renouvelables

La Nouvelle-Calédonie dispose d’atouts importants en matière de développement des énergies renouvelables ; L’avenir en confiance souhaite faire de ce secteur un véritable « vecteur de développement durable et de diversification de l’économie calédonienne ».

La liste propose plusieurs actions majeures comme imposer un volet « énergies renouvelables » dans le cadre du renouvellement de la centrale SLN, sans revenir sur le choix du gaz. C’est aussi relancer des appels à projets pour la distribution publique dans le domaine du photovoltaïque. Seulement six projets ont été agréés par le gouvernement alors que plus de 70 offres avaient été déposées. « Nous souhaitons multiplier par trois les autorisations d’exploiter afin que la Nouvelle-Calédonie devienne 100 % autonome en énergie dans les plus brefs délais sur la distribution publique. » C’est enfin développer de nouveaux types de production d’énergies renouvelables tels que l’hydroélectricité et la biomasse.

C.S