« C’est la promesse d’une compétition extraordinaire », avance le Comité d’escalade. Jusqu’à dimanche, trois nations participent aux Oceania au mur de Magenta. 25 Calédoniens prennent part aux épreuves.
Quatre vingt compétiteurs australiens, néo-zélandais et calédoniens vont se mesurer sur le mur de Magenta. Comme l’explique Ingrid Chantreux, en charge de la communication au Comité d’escalade : « Les meilleurs grimpeurs de la région se retrouvent à Magenta et la particularité de cette compétition, c’est qu’elle est qualificative pour les Jeux olympiques jeunes 2018 (Buenos Aires) pour les Australiens et les Néo-Zélandais. Les Calédoniens, étant rattachés à la Fédération française, ne peuvent pas décrocher une place au JO, mais c’est pour eux une occasion unique de se confronter à des compétiteurs internationaux. » Des Cagous qui n’ont pas à rougir de leur niveau : lors de la dernière compétition internationale à Sydney, ils ont décroché 7 médailles d’or sur 11 podiums, sans différence de catégories d’âge. « Ces Oceania vont également nous permettre de déceler les futurs jeunes qui pourront potentiellement décrocher une place aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020, la première fois de l’histoire où l’escalade sera aux Jeux », précise-t-elle.
La nouveauté avec quatre disciplines
Pour la première fois, quatre et non trois disciplines sont proposées lors de cette compétition. On retrouve tout d’abord la vitesse. Discipline spectaculaire, le grimpeur doit atteindre le sommet d’une voie d’escalade du mur le plus rapidement possible. Il saute de prise en prise et un parcours peut durer 10 secondes.
Deuxième épreuve : le bloc. Il s’agit de grimper des blocs de faibles hauteurs très complexes, moins de 4 mètres, permettant de retomber au sol avec un risque réduit de blessures. Le bloc se pratique sans l’équipement classique d’assurage en escalade, corde, baudrier, mousquetons. L’objectif du grimpeur est de réaliser les blocs proposés avec le moins d’essais possibles.
Troisième épreuve : la difficulté. C’est la plus ancienne des disciplines. Elle se pratique sur un mur de 15 mètres de haut en moyenne, les grimpeurs sont équipés de baudriers et cordes. Leur assurage est effectué par un membre de l’organisation. La difficulté est d’aller au sommet de la voie proposée, du moins, d’aller le plus haut possible. Ici encore, les voies sont chaque fois uniques et inconnues des grimpeurs.
Nouvelle épreuve : le combiné. C’est l’escalade olympique. Pour satisfaire aux vœux de Tokyo 2020 et du CIO, cette épreuve rassemble, comme son nom l’indique, une épreuve qui va combiner les difficultés du bloc, de la vitesse et de la difficulté. Le meilleur grimpeur est celui qui est le plus complet.
Les favoris
Compte tenu de la nouvelle formule, avec l’entrée du combiné, il est difficile de donner des noms. Ingrid Chantreux préfère garder le suspense concernant l’équipe calédonienne, mais elle avance qu’il « faudra les surveiller de près sur la vitesse. Grâce notamment au coaching de leur entraîneur, Bassa Mawem, ancien champion de France et compétiteur sur des étapes de la Coupe du monde. » Les Australiens, qui reviennent de la Coupe du monde, sont rodés et partent en tant que grands favoris de ces Oceania. Concernant les Kiwis, c’est une découverte et la surprise peut être au rendez-vous. 80 compétiteurs dont 25 Calédoniens participent aux épreuves, quatre catégories sont représentées allant des minimes aux seniors.
Grâce aux bonnes volontés
Les épreuves de ces Oceania 2017 se déroulent au mur de Magenta jusqu’à dimanche. L’entrée pour le public est gratuite et vous pouvez assister aux compétitions de 8 h 30 à 22 h.
C.Sch
