Virginie Ruffenach : « Un seul jour, un seul bulletin, un seul tour pour choisir notre destin. »

DNC : Quel est votre état d’esprit à quelques jours du référendum ?

Virginie Ruffenach : J’ai le sentiment du devoir accompli. Depuis des mois, le Rassemblement-LR sillonne les routes du territoire à la rencontre des Calédoniens du nord au sud de l’est à l’ouest. De la côte Est (Poindimié, Houaïlou, Ponérihouen), aux îles Loyauté, en passant par les quartiers populaires ou pas de Nouméa et toutes les communes de l’agglomération, nous n’avons rien négligé, rien laissé au hasard. Nous sommes même allés au Camp-Est pour porter la voix du « non » à l’indépendance alors que les indépendantistes y avaient tenu 10 réunions.

Nous avons développé, partout, de très nombreux arguments. Certains ont été plus pragmatiques sur les indispensables transferts de l’État qui permettent à la Nouvelle- Calédonie de fonctionner et d’offrir à ses habitants la qualité de vie et la protection sociale que nous connaissons. Et d’autres sur les valeurs de la République française, cette grande nation, pays des droits de l’homme dont la devise « Liberté, Égalité, Fraternité » indique le modèle de société dans lequel nous nous inscrivons.

Quels derniers messages avant l’échéance de ce dimanche voulez-vous faire passer aux Calédoniens, si le « oui » l’emporte ou si le « non » l’emporte ?

Je leur propose de bien réfléchir à leur vote qui est irréversible. Un seul jour, un seul bulletin, un seul tour pour choisir notre destin. Contrairement aux élections territoriales à l’occasion desquelles on peut changer le leader qu’on a soi-même élu au bout de cinq ans, l’indépendance est une rupture définitive avec la France sans retour en arrière possible. Elle sera source de récession sociale et économique, de divisions et de con its meurtriers. Le 4 novembre, j’appelle donc les Calédoniens à un choix de lucidité, de responsabilité et de courage pour certains auxquels je pense. Je leur propose de garder cette France qui nous rend libres et nous protège en même temps. Et le 4 novembre, tout commence, car enfin ce choix sera derrière nous et nous pourrons construire un vrai projet, dans la France si les Calédoniens s’expriment clairement contre l’indépendance.

Je suis née il y a 45 ans, en 1973. Depuis quasiment ma plus petite enfance et encore davantage au moment des événements, ce spectre de l’indépendance plane au-dessus de nos têtes. Il est temps que cette ombre disparaisse. Pour qu’enfin nous soyons capables de ne pas nous voiler la face, mais ayons le courage de regarder ce qui ne va pas dans notre société pour trouver les solutions à nos maux. Nous pourrons donner une belle et nouvelle ambition à la Nouvelle- Calédonie. Je rêve d’une Calédonie unie, ère de ce qu’elle est, ère de sa jeunesse et de ses atouts, sereine pour son avenir aussi. Tout cela n’est possible que dans cette France qui emmène la Nouvelle-Calédonie, terre de traditions et de coutumes vers la modernité et le progrès.

C.S