COP21 : Rassemblement dimanche à l’Anse-Vata

Dans le cadre de la COP21, 34 associations regroupant le Collectif calédonien climat organisent une matinée festive à l’Anse- Vata ce dimanche pour sensibiliser la population sur le climat.

Pour la première fois, les acteurs de la société civile se mobilisent pour parler d’une seule voix, en faveur d’une transition énergétique nouvelle. C’est ainsi que 34 associations regroupant un panel d’acteurs économiques, sociaux, sportifs, culturels et environnementaux se sont rassemblés il y a quelques mois pour créer le CCC (Collectif calédonien climat). « Le but est de travailler ensemble, sans les politiques, pour un équilibre climatique viable, dans le respect de nos territoires et de la vie sous toutes ses formes, explique Melissa Trinel, membre du collectif. Conscients des enjeux locaux, régionaux et planétaires nous appelons l’ensemble de la population à se mobiliser à nos côtés pour montrer que l’on existe à l’occasion de la COP21 (encadré) et que nous avons des propositions pour le climat. »

Une matinée d’animations

Le CCC a depuis sa création planché sur la rédaction d’un manifeste qui propose de nombreuses pistes de réflexion et de travail sur le climat (encadré) et c’est autour de ces propositions que le comité organise la matinée « Mouillons-nous pour le climat », le dimanche 29 novembre à Nouméa. « Au faré de l’Anse- Vata de 9 h à 11 h, nous invitons les Calédoniens à venir partager une matinée en faveur du climat. Plusieurs stands thématiques sur le changement climatique et l’environnement seront proposés au public, qui pourra également assister à une succession de spectacles sur la scène principale », indique Melissa Trinel. Slam, danses, chants, expositions, projections s’enchaîneront sur le thème du climat. « L’occasion de parler d’une même voix et de dire à J-1delaCOP21, que la Calédonie existe aussi et que la société civile locale se préoccupe de cette problématique », ajoute la représentante du CCC.

Une politique volontariste

Au-delà de cette manifestation, le Collectif calédonien climat, a créé un site Internet (climat. nc.com) où l’on peut regarder de nombreuses vidéos. Les Calédoniens y donnent leur avis sur le changement climatique, sur la COP21 et l’environnement dans sa généralité. Les personnes interrogées avancent notamment leurs propres propositions sur ce qu’il faudrait changer en Calédonie ou ce qu’ils seraient prêts à changer dans leur quotidien pour lutter contre le réchauffement climatique. « Il nous faut résolument une politique volontariste pour la protection de l’environnement, tous parler d’une même voix et la porter au concert des nations de la COP21 avec pour objectif la limitation du réchauffement climatique à 1,5°C d’ici 2100, ajoute Melissa Trinel. Ces vidéos, prises un peu partout en Calédonie et représentant la société civile, sont des messages, les voix de la population. »

D’autres animations le 29

Parallèlement à la manifestation du CCC, l’association Coordi Line ( Voir encadré) propose à la population de se retrouver sur l’Anse-Vata à partir de 11 h pour participer à de nombreuses animations (Danses, chants, expositions). Johanito, de Coordi Line, précise : « Nous invitons les Calédoniens à venir surtout à partir de 17 heures sur la plage pour réaliser un visuel sous la forme d’un mur humain sur le thème de la montée des eaux. Nous ferons des photos que nous diffuserons ensuite sur le site mondial de pétitions citoyennes Avaaz. Nous voulons montrer quehangement climatique est une réalité pour les Calédoniens et qu’il faut agir. »

C.S.

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Les propositions du CCC

Pour que les pouvoirs publics s’engagent « dans une transition énergétique responsable », le CCC avance onze propositions. Parmi elles, il faut inclure la Nouvelle- Calédonie dans l’accord de Paris, faire de la protection de la nature la meilleure alliée contre le changement climatique. Il faut transférer les exonérations à l’importation et les aides à l’utilisation des énergies fossiles au profit des énergies renouvelables. Le comité poursuit en demandant l’instauration d’une fiscalité écologique incitative, développer les pratiques agricoles durables respectueuses de la vie, lutter pour la préservation des puits de carbone, océans et forêts (notamment en maîtrisant les populations de cerfs), développer les transports collectifs et les modes doux, enfin adopter une politique efficace en matière de gestion des déchets privilégiant la réduction à la source et la responsabilité de tous.