Les délégués de la Commission de contrôle se préparent, la liste électorale s’étoffe encore

Les 250 délégués de la Commission de contrôle de l’organisation et du déroulement de la consultation sont arrivés mardi de Métropole. Ils garantiront, dimanche, que le scrutin soit irréprochable et devront notamment s’assurer de la prise en charge des derniers électeurs qui ne gurent pas sur les listes alors qu’ils peuvent prétendre à voter.

Les magistrats, cadres de préfecture, membres du Conseil d’État, de la Cour des comptes et universitaires, ont été accueillis mercredi par le haut-commissaire, Thierry Lataste, et Francis Lamy, le président de la Commission de contrôle. Ils ont bénéficié d’une formation de deux jours avec, au programme, un rappel des règles juridiques pour le référendum, des informations sur le territoire, ses institutions, sa culture et sa coutume.

Ils seront affectés, samedi, dans les différentes communes du territoire et présents, dimanche, dans l’ensemble des bureaux de vote, selon le vœu émis par les représentants du Comité des signataires. « Nous avons eu un moment d’interrogation sur la possibilité de faire venir autant de monde, mais nous avons reçu plus de 600 candidatures, preuve de l’intérêt porté à ce scrutin », a fait valoir Francis Lamy pour qui ces hommes et ces femmes ont à la fois « l’expérience et la capacité à garantir la sincérité du vote ».

Leur rôle sera de veiller au bon déroulement du vote, du dépouillement, à la bonne composition des bureaux, aux règles d’affichage et de notifier les irrégularités s’il y en a. Ils pourront par ailleurs être saisis le jour J pour d’éventuelles rectifications de la liste électorale.

400 inscriptions en plus sur la liste

La liste électorale spéciale pour le référendum (LESC) avait été arrêtée le 31 août dernier à 174 154 électeurs. Mais elle continue d’évoluer. Ainsi, 400 personnes ont été inscrites ces derniers jours et d’autres pourront venir s’ajouter jusqu’à dimanche inclus, suivant une décision du juge judiciaire ou de la Commission de contrôle. Des permanences seront tenues ce week-end dans les mairies, à la Cafat et au haut-commissariat pour pouvoir mener la procédure de rectifications à la dernière minute. Elles concernent les possibles erreurs administratives dans la limite du périmètre des inscriptions d’office. Il est trop tard, en e et, pour les non-natifs n’ayant pas fait de démarches pour s’inscrire sur les listes. « C’est un travail considérable que nous avons mené, mais il est vrai que certaines personnes ont pu passer à travers les mailles du let, commente Francis Lamy. Nous nous assurerons, jusqu’au dernier moment, que tous ceux qui remplissent les conditions puissent participer au scrutin. »

Gros moyens

Aufinal, Francis Lamy se veut confiant : les partis politiques, qui ont eux même défini le corps électoral de ce scrutin, « sont satisfaits de la liste ». « Avec tous les moyens que nous avons mis en œuvre, je ne vois pas comment on pourrait avoir des fraudes ou des contestations. Toutes les conditions sont réunies pour que le scrutin se déroule dans des conditions de régularité optimale ». Il est clair que l’État a mis des moyens à la hauteur de ses ambitions : faire en sorte que cette consultation, unique en son genre et complexe à bien des égards, soit incontestable et que la France ne puisse être pointée du doigt. Mais il faudra attendre l’après- référendum pour en avoir la certitude.

Notez qu’il reviendra à la Commission de contrôle de proclamer les résultats officiels, lundi matin.

C.M