Lors de la dernière assemblée générale ordinaire du CTOS, Comité territorial olympique et sportif, il a été mis en avant que si les résultats des Cagous étaient excellents, l’année 2016 avait été plus que difficile question budget pour l’ensemble du mouvement sportif calédonien.
Le CTOS, via son président, Charles Cali, n’y est pas allé par quatre chemins pour dire tout haut ce que tous les clubs et le monde du sport calédonien en général constatent depuis des mois : « L’année a été particulièrement difficile pour le mouvement sportif calédonien sur le plan budgétaire, une difficulté qui s’explique par une baisse générale significative des collectivités, de plus de 40 % depuis 2012. » Un manque de financements qui se traduit par moins de moyens et donc moins d’actions pour les ligues et les clubs, tous sports confondus. La conséquence a été frappante avec une baisse globale de 4 % des licenciés en 2016 (voir encadré) par rapport à l’année précédente, soit 10 % depuis 2012. « Comment le mouvement sportif, dont les acteurs sont en grande majorité des bénévoles, peut-il augmenter ses actions, ses effectifs, obtenir des résultats probants, jouer le rôle sociétal qu’on lui attribue et que tout le monde loue de manière unanime, si ses ressources financières diminuent de manière aussi conséquente ? », s’interroge le président du CTOS.
Le gouvernement va plancher
Philippe Germain, le président du gouvernement, présent lors de cette AG, a indiqué qu’il « avait bien entendu le message ». Il a ainsi promis « de lancer une réflexion sur un nouveau modèle de financement du sport » pour éviter que le mouvement sportif soit tributaire exclusivement des subventions des collectivités. « Nous avons bien conscience de votre situation et de l’importance de votre mission, a-t-il précisé. Une commission de travail doit se réunir, associant des représentants du mouvement sportif, à laquelle nous fixerons une feuille de route et un calendrier. » Affaire à suivre…
Un nombre de licenciés à la baisse
L’année 2016, avec un total de 65 213 licenciés, compte 4 % de sportifs de moins qu’en 2015. La baisse touche plus de 50 % des disciplines, essentiellement en province Sud (-4,8 %), qui comptabilise plus des deux tiers des licenciés (71 %), et aux Loyauté (-11,6 %). La province Nord résiste avec 4,2 % d’effectifs supplémentaires. Augmentation également des femmes qui atteignent 37,8 % des licenciés, contre 36 % en 2015.
Représentant plus d’un licencié sur quatre, les sports collectifs enregistrent globalement une baisse de 9 %, avec des chutes significatives pour le football (21 %), baseball (-19 %) et handball (-18 %). Heureusement, on constate aussi des hausses importantes en volley- ball (+20 %), cricket (+15 %) et basket-ball (+10 %).
Parmi les disciplines individuelles majeures, et en dehors de la natation et du judo, la tendance est également à la baisse. C’est le cas pour le tennis (-9 %), le tir (-9 %), le karaté (-4 %), l’équitation (-2 %), la voile (-2 %), le golf (-2 %). En baisse aussi, le tennis de table (-66 %), le vol libre (-22 %), les sports sous-marins (-22 %). D’autres disciplines enregistrent en revanche une belle hausse, comme la boxe (+59 %), l’athlétisme (+48 %), le cyclisme (+21 %), le taekwondo (+18 %), la pétanque (+16 %) et le triathlon (+11 %).
C.Sch
